FAR from the MCR

En tant qu'expert sur la machine PS, il m'a été demandé fin d'année 2003, d'analyser les conséquences d'un déménagement dans une salle de contrôle située en face de l'entrée principale du CERN, à côté du globe de l'innovation. J'étais très critique sur l'effet négatif d'un tel déménagement. Les équipes d'opération auraient perdu le contact avec les équipements, les spécialistes et les superviseurs. A mon avis, ceci aurait entraîné une dégradation des performances de nos machines, prix à payer pour obtenir la « vitrine du CERN » qui avait été considérée comme indispensable à l'image de l'organisation. Fin 2003, étant donné son fort co t financier, ce projet a été gelé. Une étude et un chiffrage de solutions alternatives ont été demandés. De cette étude sont sorties 4 options dont une bien moins co teuse que les autres. Dans le contexte économique défavorable o le CERN se trouve aujourd'hui, la solution la moins chère a bien s r été retenue. Cette solution a été présentée comme la moins co teuse et la plus performante, je pense que ce n'est absolument pas le cas et j'essaye de le démontrer. Cette analyse est faite dans un contexte o les équipes d'opération continueraient d'avoir une approche de spécialistes. Je n'envisagerai pas le cas de figure o l'opérateur deviendrait généraliste. L'opération serait alors à redéfinir complètement. Cette vision utopique o un opérateur pourrait piloter n'importe quelle machine n'est pas réaliste. La MCR d'o plusieurs accélérateurs sont contrôlés nous a montré les limites d'un tel schéma. La complexité de nos machines pouvant délivrer simultanément une dizaine de faisceaux à caractéristiques complètement distinctes nécessite un apprentissage très long.