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Initiation d'un traitement du risque cardiovasculaire au cours de la pandémie de COVID-19 en France

INTRODUCTION: L'objectif était d’étudier l’évolution au sein de la population française des taux de personnes initiant respectivement un traitement antihypertenseur, hypolipémiant, anticoagulant oral pour une fibrillation atriale, ou de substitution nicotinique pendant la pandémie de COVID-19....

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Gabet, A., Grave, C., Tuppin, P., Lesuffleur, T., Blacher, J., Olié, V.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2022
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10041882/
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2022.01.098
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: L'objectif était d’étudier l’évolution au sein de la population française des taux de personnes initiant respectivement un traitement antihypertenseur, hypolipémiant, anticoagulant oral pour une fibrillation atriale, ou de substitution nicotinique pendant la pandémie de COVID-19. MÉTHODES: Pour chaque année de 2017 à 2021, le nombre de personnes avec au moins un remboursement pour les traitements d'intérêt et sans remboursement dans les 12 derniers mois a été extrait du SNDS. Des taux bruts et standardisés sur l’âge ont été compilés ainsi que des ratios d'incidence (RI) entre les années 2017-2019 et respectivement 2020 et 2021 à partir de régressions de Poisson ajustées sur l’âge et la tendance 2017-2019. Les nombres de bilans lipidiques sanguins, d'actes holter ECG, de consultations par personnes ayant consulté un médecin généraliste (MG) ou un cardiologue ont également été extraits. RÉSULTATS: En 2020, les RI montrent une diminution des initiations : de -11 % pour les antihypertenseurs, -5 % pour les hypolipémiants, -9 % pour les anticoagulants oraux, et -52 % pour les substituts nicotiniques par rapport à 2017-2019. Des diminutions plus importantes chez les femmes que chez les hommes ont été enregistrées (-16 % versus -5 % pour les antihypertenseurs, -9 % versus -1 % pour les hypolipémiants et -12 % versus -5 % pour les anticoagulants oraux dans l'indication fibrillation atriale), avec un écart qui s'accroissait avec l’âge. Les mêmes analyses en 2021 montrent une augmentation pour les hypolipémiants seulement (+12 %), les RI montrant toujours des taux d'initiation moindre en 2021 comparés à 2017-2019 pour les autres traitements, en particulier pour les femmes. Parallèlement, les nombres de personnes consultant respectivement un MG et un cardiologue ont diminué de 8,4 % et 7,4 %, avec une diminution plus importante chez les femmes ≥ 65 ans que chez les hommes du même âge, et un recours plus important à la téléconsultation chez les femmes que chez les hommes. DISCUSSION/CONCLUSION: La pandémie semble avoir lourdement impacté l'initiation des traitements du risque cardiovasculaire en France en particulier chez les femmes et les plus de 65 ans.