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Impact des maladies auto-immunes/auto-inflammatoires rares et de leur traitement sur la sévérité de l’infection à SARS-CoV-2 : à propos de 691 patients de la cohorte française FAI(2)R
INTRODUCTION: Peu de données sont à ce jour publiées sur l’impact des maladies auto-immunes/auto-inflammatoires rares (MAI(2)R) et de leur traitement sur la sévérité de l’infection à SARS-CoV-2 dans des grandes cohortes de patients. Les objectifs de ce travail étaient d’étudier les facteurs de risqu...
Autor principal: | |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2020
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10042121/ http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2020.10.031 |
Sumario: | INTRODUCTION: Peu de données sont à ce jour publiées sur l’impact des maladies auto-immunes/auto-inflammatoires rares (MAI(2)R) et de leur traitement sur la sévérité de l’infection à SARS-CoV-2 dans des grandes cohortes de patients. Les objectifs de ce travail étaient d’étudier les facteurs de risque de forme sévère et de décès secondaires à l’infection SARS-CoV-2 chez les patients français atteints de MAI(2)R et de rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC). MATÉRIELS ET MÉTHODES: La SNFMI, la SFR, la SOFREMIP, le réseau IMIDIATE et la filière de santé FAI2R se sont regroupés pour collecter les cas d’infections à SARS-CoV-2 des patients atteints de MAI(2)R et de RIC durant la période aiguë de l’épidémie au Printemps 2020 (la base a été gelée le 21/05/2020). Des modèles de régression logistique ajustés à l’âge et le sexe ont été utilisés pour identifier les facteurs associés aux formes sévères d’infection à SARS-CoV-2 (séjours en soins intensifs/décès). Les facteurs les plus significatifs cliniquement ont été analysés par des modèles de régression logistique multivariés. RÉSULTATS: 691 patients symptomatiques ont été colligés dont 438 (63 %) ont développé une forme légère (patients non hospitalisés), 169 (24 %) une forme modérée et 84 (13 %) une forme grave (patients en soins intensifs/décédés). À côté des 464 patients atteints de RIC (population de référence), il y avait 122 patients atteints de maladies auto-immunes systémiques (essentiellement lupus systémiques, syndromes de Sjögren primaire, sclérodermies systémiques, myopathies inflammatoires), 65 patients atteints de vascularites systémiques (essentiellement vascularites à ANCA et artérites giganto-cellulaires/PPR), et 12 patients atteints de maladies auto-inflammatoires. Après analyse en imputation, les facteurs prédisposants significativement associés aux formes sévères (séjours en soins intensifs/décès) de l’infection étaient : l’âge > 65 ans, le sexe féminin, l’hypertension artérielle, l’insuffisance rénale et la prise de corticoïdes. Concernant les traitements, la prise de corticoïdes toutes doses s’accompagnait d’un surrisque de mortalité (OR = 2,64 [1,36–5,12]/p = 0,04). Il en était de même du rituximab (OR = 4,04 [1,35–12,04]/p = 0,012). La prise d’anti-TNF ou d’anti-IL6 ne s’accompagnait pas d’un surrisque de mortalité. La prise d’hydroxychloroquine n’était pas associée aux formes moins sévères. La prise de méthotrexate était associée à un moindre risque de formes sévères d’infection à SARS-CoV-2 (OR = 0,34 [0,16–0,70]/p = 0,03). CONCLUSION: Ces données doivent être contrôlées sur un plus grand échantillon de patients et pourraient manquer de puissance ; cependant, la prise de corticoïdes toutes doses semble augmenter le risque de formes sévères et de décès. La collecte des données dans notre filière va se poursuivre lors de la 2(e) vague d’infection à SARS-CoV-2 en France. |
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