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Dermatomyosite à anticorps anti-NXP2 et COVID-19 : comorbidité ou complication ?

INTRODUCTION: L’association COVID-19 et maladies auto-immunes reste peu claire. Nous présentons le cas d’un patient qui a développé une dermatomyosite avec des anticorps (Ac) anti-NXP2 à la suite de la COVID-19. OBSERVATION: Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 77 ans, qui a présenté 15 jours...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Hecham, Nassima, Nouioua, Sonia
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2023
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10042125/
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2023.01.591
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: L’association COVID-19 et maladies auto-immunes reste peu claire. Nous présentons le cas d’un patient qui a développé une dermatomyosite avec des anticorps (Ac) anti-NXP2 à la suite de la COVID-19. OBSERVATION: Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 77 ans, qui a présenté 15 jours après l’infection à la COVID19, une faiblesse musculaire des ceintures avec des myalgies diffuses aux 4 membres. L’examen somatique avait retrouvé une éruption cutanée au niveau de la racine du dos. Le bilan sanguin initial a révélé un syndrome inflammatoire sérique avec une CRP à 62 mg/L, des enzymes musculaires élevées (CPK 35 fois la normale), des enzymes hépatiques élevées (ASAT, ALAT). L’IRM et la biopsie musculaire étaient en faveur d’une myopathie inflammatoire. L’étude immunohistochimique a montré une positivité membranaire des fibres musculaires pour le HLA et une négativité pour les CD8, CD4 et CD68. Le bilan immunologique a confirmé le caractère immunologique de la myosite en mettant en évidence la présence des AC anti-NXP2. Le bilan paranéoplasique était négatif. Un traitement par les corticoïdes (prednisone) a été prescrit à la dose de 1 mg/kg/jour (80 mg/jour). Deux semaines après, la faiblesse musculaire s’est améliorée et les taux sériques de créatine kinase sont revenus normales. Deux mois après le traitement (diminution progressive de la prednisolone à 15 mg/jour et azathioprine à 50 mg), la faiblesse musculaire de la plupart des muscles affectés s’est améliorée. DISCUSSION: Bien que des myalgies aient été rapportées dans plusieurs cohortes de patients atteints de COVID-19, la myosite a été rarement décrite. D’autres cas seront nécessaires pour clarifier le mécanisme exact de production d’auto-anticorps et le rôle du COVID-19 dans le développement de la dermatomyosite. CONCLUSION: Comme le montre notre cas, les manifestations de la covid-19, bien que fréquemment limitées aux voies respiratoires peuvent, se compliquer ou être associées à une myosite auto-immune.