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Pustulose exanthématique aiguë généralisée post-vaccin anti-COVID-19

INTRODUCTION (CONTEXTE DE LA RECHERCHE): La pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) est une réaction d’hypersensibilité médicamenteuse de type IV grave, mais rare. Elle est due aux médicaments dans plus de 90 % des cas. Les tests épicutanés médicamenteux sont d’intérêt dans cette toxidermi...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Berrim, K., Affes, H., Atheymen, R., Kssentini, M., Sahnoun, R., Hammami, S., Ksouda, K., Zeghal, K.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2023
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10080987/
http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2023.103501
Descripción
Sumario:INTRODUCTION (CONTEXTE DE LA RECHERCHE): La pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) est une réaction d’hypersensibilité médicamenteuse de type IV grave, mais rare. Elle est due aux médicaments dans plus de 90 % des cas. Les tests épicutanés médicamenteux sont d’intérêt dans cette toxidermie (positifs chez 7/14 patients dans une étude) [1]. OBJECTIF: Nous rapportons un cas exceptionnel de PEAG induite par le vaccin Pfizer BioNTech® (vaccin anti-COVID-19 à ARN messanger) avec récidive avec la dose de rappel. MÉTHODES: Ce cas a été notifié le 5 janvier 2022 au centre régional de pharmacovigilance de Sfax. L’étude d’imputabilité a été réalisée selon la méthode française de Bégaud et al. actualisée. RÉSULTATS: Il s’agit d’une patiente âgée de 60 ans aux antécédents d’une anaphylaxie à un médicament non identifié chez laquelle nous avons demandé un bilan allergologique pour chercher une éventuelle allergie polyéthylène glycol et/ou polysorbate. Elle est revenue à notre consultation 7 jours après la première dose du vaccin Pfizer BioNTech® dans un état fébrile avec apparition d’un érythème diffus en nappe scarlatiniforme prédominant aux plis inguinaux, axillaires et inter-fessier et le tronc sans atteinte muqueuse. L’examen dermatologique a évoqué une PEAG sur l’aspect clinique de l’éruption. L’évolution a été marquée par une desquamation cutanée au bout de 15 jours. Le score de l’EuroSCAR était évalué comme « possible ». La patiente a présenté la même symptomatologie après la deuxième dose du même vaccin avec un raccourcissement du délai à 3 jours. L’imputabilité du vaccin a été retenue surtout devant la récidive de la PEAG avec le même vaccin. La conduite à tenir était de prescrire un antihistaminique lors du prochain rappel puisqu’il s’agissait d’une réaction retardée survenue après plus de 6 heures. CONCLUSIONS: Même si le mécanisme de survenue des toxidermies potentiellement graves notamment la PEAG, suite à la vaccination n’est pas bien élucidé, la vaccination anti-COVID-19 doit être maintenue et encouragée vu la rareté de ces effets.