Acceptabilité du vaccin contre l'infection à COVID-19 dans la population en RD. Congo

INTRODUCTION: Objectif: cette étude vise à évaluer l'acceptabilité du vaccin contre la COVID-19 au sein de la population de la république démocratique du Congo. MÉTHODES: Nous avons mené une étude transversale à visée analytique auprès de 750 personnes, qui ont répondu en ligne au travers Google-froms. La principale variable de résultat était l'acceptation du vaccin contre la COVID-19. Le consentement éclairé a été signé. Les facteurs associés à la volonté de vaccination ont été identifiés au moyen d'une analyse de régression logistique. RÉSULTATS: Sur 750 personnes ayant participé à l’étude, 561 (74,8 %) étaient de sexe masculin. L’âge moyen était de 33,7±9,8 ans ; 53,5 % étaient mariés et 44,8% célibataires, les universitaires étaient les plus représentés soit 91,2 %. La majorité des enquêtés (96,9 %) ont déclarés avoir entendu parler du nouveau coronavirus avec comme source d'information les mass médias (55,1 %). La moitié des enquêtés (50,8 %) avaient accepté de se faire vacciner contre la COVID-19. Plusieurs facteurs étaient associés à cette acceptabilité notamment le sexe [OR=1,5 ; IC : (1,1-2,4)], la participation à une formation ou conférence sur la COVID-19 [OR=1,6 ; IC : (1,2-2,1)], être au courant du début de la vaccination contre la COVID-19[OR=1,8 ; IC : (1,1-2,7)], le fait de ne pas reconnaitre que le rythme accéléré des tests du nouveau vaccin ne parvienne pas à détecter les effets secondaires [OR=1,6 ; IC : (1,2-2,2)], la connaissance de la voie d'administration du vaccin [OR=2,9 ; IC : (2,1-3,9)], la recommandation du médecin dans la prise du vaccin [OR=4,0 ; IC : (2,7-5,7)] , la perception directe ou indirecte des effets socio-économiques de la maladie [OR=1,8 ; IC : (1,1-3,0)] et la satisfaction des mesures prises par les autorités sanitaires du pays [OR=2,4 ; IC : (1,8-3,2)]. CONCLUSION: Pour l'acceptabilité de la vaccination contre la COVID-19, entre autres, l’éducation du personnel de la santé est cruciale, car les attitudes des professionnels de la santé à l’égard des vaccins sont un déterminant important de leur propre adoption du vaccin et de leur probabilité de recommander le vaccin à leurs patients.