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Suivi à 6 mois d’une cohorte de patients immunodéprimés en médecine interne bénéficiant d’une prophylaxie préexposition au SARS-CoV2 par tixagevimab/cilgavimab
Les patients immunodéprimés ont un risque élevé de développer une forme sévère de COVID-19 et une haute probabilité de réponse absente ou insuffisante à la vaccination. Afin de réduire l’apparition de formes sévères de COVID-19 chez ces patients, il existe une association d’anticorps monoclonaux le...
Autores principales: | , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2023
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10277781/ http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2023.04.181 |
Sumario: | Les patients immunodéprimés ont un risque élevé de développer une forme sévère de COVID-19 et une haute probabilité de réponse absente ou insuffisante à la vaccination. Afin de réduire l’apparition de formes sévères de COVID-19 chez ces patients, il existe une association d’anticorps monoclonaux le tixagevimab et le cilgavimab (T/C). Étude observationnelle monocentrique réalisée entre le 6 janvier 2022 et le 22 novembre 2022. Les patients inclus présentaient un déficit immunitaire primitif, une maladie onco-hématologique, ou une maladie auto-immune, avec une probabilité élevée de développer une forme sévère de COVID-19 et une réponse insuffisante à la vaccination (< 260 BAU/mL). Ils ont tous reçu au moins une injection de T/C 150/150 mg ou 300/300 mg en prophylaxie préexposition. L’ensemble des patients ont été évalués dans les suites de leur 1(re) injection ou lors de la 2(e) injection, 5 à 6 mois après la première. Les critères étudiés pendant la période de suivi étaient : l’infection au Sars-Cov-2, la présence de symptômes, le recours à une hospitalisation, à l’oxygénothérapie, à un service de réanimation, la mortalité. T/C a été administré à 80 patients. La cohorte était composée de 41 femmes (51,2 %), âge médian 70 ans (σ = 14,4, IQR = 16,75). Les pathologies les plus fréquentes étaient les lymphomes (n = 17, 21,2 %) et la granulomatose (n = 10, 12,5 %). Les principaux immunosuppresseurs reçus étaient les corticoïdes (n = 59), le rituximab (n = 55), le cyclophosphamide (n = 29), et la doxorubicine (n = 13). La médiane de suivi était de 39 semaines. Seize patients ont bénéficié d’une dose unique de 300 (mg) ou d’une dose unique de 600 mg, 64 de deux doses à 6 mois d’intervalle (300 mg puis 600 mg, n = 51 et deux doses de 600 mg, n = 13). Douze patients (15 %) ont contracté le COVID-19. Pour 11 d’entre eux, l’infection est survenue avant la 2(nde) dose. Un traitement par ritonavir/nirmatrelvir a été prescrit chez un seul patient dû au caractère symptomatique de l’infection. Un seul patient ayant reçu deux doses de T/C a nécessité une hospitalisation sans oxygénothérapie. Trois patients sont décédés de leur pathologie chronique, aucun n’a été admis en réanimation ni n’est décédé des suites de la COVID-19. Le traitement immunosuppresseur majoritairement reçu par ces 12 patients ayant développé l’infection est le rituximab (n = 12). Aucune différence significative sur la proportion de cas de COVID-19 n’a été observée selon les schémas thérapeutiques de T/C (t = 1,06, p-value = 0,14). Ces résultats montrent une faible incidence de cas de COVID-19 parmi une population lourdement immunodéprimée ayant bénéficié de prophylaxie par T/C. Les faiblesses de l’étude reposent sur la non-documentation virologique des variants de COVID-19 et l’absence de groupe contrôle. Toutefois, ces résultats suggèrent, dans cette population et au cours de cette période, l’importance d’identifier les patients insuffisamment répondeurs à la vaccination afin de leur proposer ce traitement prophylactique. |
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