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Les patients sous traitement immusuppresseurs ont-ils une réponse humorale vaccinale anti-SARS-cov 2 réduite ?
La vaccination contre le SRAS-Cov2 s’est révélée efficace contre les formes graves de l’infection par le SRAS-Cov2. Plusieurs études ont évalué la réponse humorale et cellulaire aux vaccins SARS-Cov2 chez des patients suivis pour des maladies auto-immunes et inflammatoires sous traitements immunosup...
Autores principales: | , , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2023
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10277784/ http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2023.04.193 |
Sumario: | La vaccination contre le SRAS-Cov2 s’est révélée efficace contre les formes graves de l’infection par le SRAS-Cov2. Plusieurs études ont évalué la réponse humorale et cellulaire aux vaccins SARS-Cov2 chez des patients suivis pour des maladies auto-immunes et inflammatoires sous traitements immunosuppresseurs ou immunomodulateurs. Il a été démontré que les patients sous traitements immunosuppresseurs ou immunomodulateurs ont une faible réponse humorale au vaccin [1] Le but de notre étude était d’étudier la réponse humorale chez des patients sous immunosuppresseurs conventionnel et biothérapies par rapport à des témoins sains. Les patients suivis pour des maladies immuno-inflammatoires sous immunosuppresseurs ou immunomodulateurs et ayant reçu au moins une dose de vaccins anti-SRAS-Cov2 ont été inclus. Les anticorps anti-SRAS-Cov2 quantitatifs (dosage IgM et IgG) VIDAS® ont été évalués pour tous les patients. Les patients ont ensuite été comparés à des témoins sains. Nous avons recruté 93 prélèvements sanguins (63 patients atteints de maladies auto-immunes et inflammatoires et 30 témoins sains), l’âge médian était de 52 ans [Q1 43, Q3 56]. Les maladies immuno-inflammatoires étaient : la maladie de Crohn (n = 28), la polyarthrite rhumatoïde (n = 9), la rectocolite hémorragique (n = 5), la maladie de Behçet (n = 5), le lupus érythémateux systémique (n = 4), le syndrome de Sjogren (n = 3), la sarcoïdose (n = 2), la maladie de Takayasu (n = 1). Tous les patients ont poursuivi leur traitement pendant et après la vaccination. Dix-neuf patients étaient sous biothérapies : infliximab (n = 12), adalimumab (n = 3), etanercept (n = 2), ustekinumab (n = 1), tocilizimab (n = 1). Quarante-trois patients étaient sous immunosuppresseurs classiques : azathioprine (n = 18), méthotrexate (n = 16), corticostéroïdes > 10 mg/j (n = 12). Tous les patients avaient reçu au moins une dose de vaccin : le nombre médian de doses dans les deux groupes était de 2 [1–4], sans différence statistiquement significative entre les 2 groupes (P = 0,2). Les vaccins reçus dans le groupe de patients étaient le vaccin ARNm (n = 35) et autre type de vaccin (n = 28). Dans le groupe de contrôle sain, les types de vaccins étaient le vaccin ARNm (n = 13) et autre type de vaccin (n = 17). Dans le groupe patient, la concentration moyenne d’anticorps Ig G anti-SRAS-Cov2 était plus faible (24,64 UI ± 16,65) par rapport aux témoins sains (33,05 ± 10) avec une différence statiquement significative (P = 0,014). Aucune différence entre les 2 groupes n’a été notée concernant le taux moyen des Ig G selon antécédent d’infection par le SARS-Cov2. Aucune différence n’a été retrouvée entre les immunosuppresseurs conventionnels et les biothérapies concernant le taux moyen d’anticorps anti-SARS-Cov2. Notre étude souligne que les patients atteints d’une maladie auto-immune et sous traitement immunosuppresseur présentaient une diminution de la réponse humorale par rapport aux témoins sains. Ceci a été rapportée dans plusieurs études, Geisen et al. [2] ont rapporté que les patients souffrant d’une maladie inflammatoire chronique et recevant des bloqueurs de TNF alfa avaient un faible niveau d’Ig A anti-spike. Sur la base de ces données, les patients atteints de maladies auto-immunes et inflammatoires présentent une immunité humorale réduite contre le SARS-Cov2 et devraient être encouragés à recevoir une dose de rappel du vaccin SARS-COv2. |
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