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L’antibiothérapie à large spectre est associée à une atteinte hépatique chez les patients infectés au COVID-19
L’infection au SARS-COV2, étant à l’origine de manifestations multisystémiques, peut être à l’origine d’atteintes hépatiques. Ces atteintes hépatiques sont plus fréquentes quand il y a recours à des antibiotiques à large spectre. Le but de ce travail est d’étudier la toxicité hépatique des antibioth...
Autores principales: | , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2023
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10277785/ http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2023.04.191 |
Sumario: | L’infection au SARS-COV2, étant à l’origine de manifestations multisystémiques, peut être à l’origine d’atteintes hépatiques. Ces atteintes hépatiques sont plus fréquentes quand il y a recours à des antibiotiques à large spectre. Le but de ce travail est d’étudier la toxicité hépatique des antibiothérapies à larges spectres chez les patients admis en réanimation pour infection au COVID-19. Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, colligeant les patients admis au service de réanimation sur une période de 19 mois (octobre 2020 à avril 2022). Les patients étaient répartis en deux groupes : G1 : patients mis sous une antibiothérapie à large spectre (antibiothérapie touchant à la fois les bactéries gram positifs et négatifs) et G2 : patients n’ayant pas été mis sous antibiothérapie ou ayant reçu une antibiothérapie à spectre étroit. Une infection à COVID-19 était définie par la présence d’un test rapide positif ou d’une RT-PCR positive ou de lésions significatives à la tomodensitométrie. Nous avons colligé 590 patients répartis en 355 hommes (60,2 %) et 235 femmes soit un sex-ratio H/F 1,51. L’âge moyen des patients était de 59,41 ans ± 14,67. Le G1 comportait 308 patients, 116 femmes et 192 hommes. Le G2 comportait 282 patients répartis en 119 femmes et 163 hommes. L’âge moyen des patients du G1 était 60,7± 14,37 et celui des patients du G2 était de 57,96 ± 14,87. Un ictère cutanéomuqueux était noté chez 4 patients qui étaient du G1. Une cytolyse hépatique était plus fréquente chez les patients ayant reçu une antibiothérapie à spectre large (G1 : n = 205 vs G2 : n = 152 ; p = 0,002). Avec élévation des chiffres des ASAT dans n = 180 (G1) vs n = 126 (G2) ; p = 0,011 et une élévation des ALAT dans n = 150 (G1) et n = 117 (G2) ; p = 0,04. Cette cytolyse était supérieure à 5 fois la normale chez 27 patients du G1 et 15 patients du G2 avec p = 0,079. La cholestase était observée chez : G1 = 26 vs G2 = 9 patients (p = 0,07). Un TP < 50 % était observé chez 18 patients du G1 et 11 patients du G2 (p = 0,33). Par contre, le TP < 70 % était significativement associé à l’utilisation d’une antibiothérapie à large spectre (G1 : n = 72 vs G2 : n = 152 ; p = 0,002). Le recours a une antibiothérapie à large spectre pour la prise en charge des patients admis en réanimation pour COVID-19 est associée à des perturbations plus fréquentes du bilan hépatique sans pour autant augmenter la fréquence des hépatites sévères. |
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