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Infections respiratoires virales nosocomiales : incidence et intérêt de la surveillance
INTRODUCTION: Si les infections bactériennes nosocomiales font l’objet d’une surveillance au sein des établissements de santé, il n’en est pas de même pour les infections virales respiratoires. Pour ces infections, seules les épidémies nosocomiales sont rapportées et signalées. Nous avons souhaité m...
Autores principales: | , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2020
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7441853/ http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2020.06.027 |
Sumario: | INTRODUCTION: Si les infections bactériennes nosocomiales font l’objet d’une surveillance au sein des établissements de santé, il n’en est pas de même pour les infections virales respiratoires. Pour ces infections, seules les épidémies nosocomiales sont rapportées et signalées. Nous avons souhaité mettre en oeuvre une surveillance rétrospective des infections respiratoires virales nosocomiales (IRVN) dans notre établissement afin d’en mesurer l’incidence. MATÉRIELS ET MÉTHODES: L’étude descriptive monocentrique s’est déroulée sur le 1er trimestre des années 2016, 2017, 2018 et 2019 à partir des résultats virologiques positifs disponibles dans le logiciel du laboratoire de notre établissement (1700 lits). La surveillance a porté sur les virus suivants : influenzae A et B, parainfluenza, rhinovirus, virus respiratoire syncytial (VRS), metapneumovirus, adenovirus et coronavirus. Pour chaque virus, une durée maximale d’incubation a été déterminée à partir de données de la littérature. Une origine nosocomiale a été retenue lorsque le prélèvement positif a été réalisé plus de x jours (x = durée maximale d’incubation) après l’admission du patient. La gravité des cas nosocomiaux a été évaluée sur les critères d’une admission en Réanimation ou d’un décès dans les 30 jours suivant le diagnostic puis par l’analyse des courriers médicaux. Ont été mesuré pour chaque virus : la fréquence de l’infection/100 patients admis, la densité d’incidence des IRVN/1000 journées d’hospitalisation (JH), la fréquence des admissions dans un service de Réanimation et la létalité des IRVN. RÉSULTATS: Nous avons relevé 3 957 cas d’infections virales respiratoires soit une fréquence de 5,8 infections/100 admissions (3 957/67 286). Le nombre de cas d’IRVN était de 374 soit une densité d’incidence de 0,65/1000 JH (374/572 231). La répartition par odes virus impliqués dans les cas nosocomiaux est la suivante : influenza virus 44,5 % (166/374), coronavirus 17,5 % (65/374), rhinovirus 17 % (64/374), VRS 11 % (42/374), metapneumovirus 7 % (25/374), parainfluenza 3 % (11/374), adenovirus 0,6 %(1/166). Concernant la gravité des cas d’IRVN sur les 4 périodes : 17 patients atteints d’IRVN ont été admis en Réanimation. Le lien entre l’IRVN et cette admission a été établi pour 3 d’entre eux (2 IRVN à coronavirus et 1 à rhinovirus). Soixante-douze patients atteints d’IRVN sont décédés avec un lien établi entre le décès et l’IRVN pour 4 cas de grippe. La létalité par grippe nosocomiale parmi les 166 patients ateints était donc de 2,4 %. CONCLUSION: Le suivi des IRVN va être pérennisé au sein de notre établissement afin de mettre en évidence des infections nosocomiales non détectées par le système actuel de surveillance. Ces éléments permettront de sensibiliser les professionnels à la prévention de la transmission des infections respiratoires en général et à la vaccination concernant la grippe en particulier. |
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