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Infections par le virus parainfluenza 4 : une série de 84 patients positifs
INTRODUCTION: Les infections virales respiratoires constituent une cause majeure de consultations aux urgences et d’hospitalisations, au sein de tous les groupes d’âges. Les rhinovirus, le virus respiratoire syncytial, le virus de la grippe et les coronavirus sont les mieux connus et considérés comm...
Autores principales: | , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2020
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7441855/ http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2020.06.346 |
Sumario: | INTRODUCTION: Les infections virales respiratoires constituent une cause majeure de consultations aux urgences et d’hospitalisations, au sein de tous les groupes d’âges. Les rhinovirus, le virus respiratoire syncytial, le virus de la grippe et les coronavirus sont les mieux connus et considérés comme les plus prévalents. Les virus parainfluenza, des virus à ARN simple brin appartenant au genre Paramyxovirus sont moins bien connus et leur prévalence est possiblement sous-estimée du fait qu’on ne les recherche pas systématiquement. Ils causent habituellement des maladies bénignes de l’arbre respiratoire mais peuvent parfois être associés à des manifestations plus sévères comme des pneumonies, des exacerbations de BPCO ou d’asthme. Il existe 4 types de virus parainfluenza, nommés HPIV1 à 4. Très peu de données existent sur l’épidémiologie du HPIV4. L’objectif est de décrire rétrospectivement l’épidémiologie des infections à HPIV4, sur une période de 3 ans, soit de début 2017 à fin 2019. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Les échantillons respiratoires inclus dans cette analyse rétrospective ont été reçus entre le 1(er) janvier 2017 et le 1(er) janvier 2020. La recherche de HPIV4 a été réalisée par PCR en temps réel avec les kits FTD Respiratory pathogens 21 (Fast Track Diagnosis, Luxembourg) ou Biofire Filmarray Respiratory panel 2 plus (Biomérieux, France). Un total de 16 357 correspondant à 11 976 patients a été testé entre le 1(er) janvier 2017 et le 31/12/2019. RÉSULTATS: HPIV4 a été détecté dans 97 prélèvements respiratoires appartenant à 84 patients. Le sex-ratio était de 0,74 (36 hommes et 48 femmes). L’âge moyen des cas était de 28 ans (âge médian : 4 ans) ; à noter que 38,5 % des cas (32 patients) étaient âgés de 1 an ou moins. On comptait des 6 doubles infections avec HPIV2, 1 avec HPIV3, 1 triple infection avec HPIV2 + HPIV3, et 1 avec HPIV1 + HPIV2. Un décès a été notifié, il s’agissait d’une femme de 86 ans grabataire, initialement adressée pour chute avec traumatisme crânien, dans un contexte de décompensation cardiaque. Quatre jours après le début de son hospitalisation, la patiente a présenté une dégradation respiratoire avec acidose hypercapnique sur pneumopathie probable. Staphylococcus aureus avait été isolé d’une hémoculture et seul HPIV4 avait été retrouvé au niveau de ses prélèvements respiratoires. Un traitement par piperacilline tazobactam a été instauré. L’évolution a été défavorable avec défaillance multiviscérale et décès 9 jours plus tard. CONCLUSION: Notre étude rétrospective est l’une des plus grandes séries de cas décrivant les infections à HPIV4, et donne un aperçu global de leur épidémiologie locale. Ces données suggèrent que la prévalence des HPIV4 est probablement sous-estimée. Sa recherche systématique par PCR sur tous les prélèvements respiratoires devrait nous permettre de mieux évaluer et comprendre son épidémiologie. |
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