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La dénutrition est fréquente et associée à un mauvais pronostic en unité Covid-19 aiguë
INTRODUCTION: Des études ont montré une corrélation positive entre dénutrition et sévérité des infections pulmonaires. L’objectif de cette étude était de déterminer : (i) la prévalence de la dénutrition ; et (ii) son pronostic chez des patients hospitalisés pour pneumopathie à SARS-Cov-2. MATÉRIELS...
Autores principales: | , , , , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2020
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7441861/ http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2020.06.445 |
Sumario: | INTRODUCTION: Des études ont montré une corrélation positive entre dénutrition et sévérité des infections pulmonaires. L’objectif de cette étude était de déterminer : (i) la prévalence de la dénutrition ; et (ii) son pronostic chez des patients hospitalisés pour pneumopathie à SARS-Cov-2. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Nous avons réalisé une étude monocentrique rétrospective dans notre hôpital en incluant consécutivement tous les adultes présentant une pneumopathie à SARS-Cov-2 (scanner compatible et/ou PCR COVID-19 positive), nécessitant une hospitalisation en service COVID aigu (hors réanimation) du 9 avril au 29 mai 2020. Nous avons recueilli leurs informations phénotypiques, la présentation de l’infection et les données biologiques. La dénutrition était définie selon : (i) des paramètres cliniques considérant l’index de masse corporelle (IMC) et la variation de poids en un et six mois avant l’admission et ; (ii) un marqueur clinicobiologique (Nutritional Risk Index (NRI) : 1,519 × albuminémie (g/L) + 0,417 × (poids actuel/poids usuel) × 100). Le critère de gravité était l’administration d’un débit d’oxygène supérieur à 6 L/min pendant le séjour, dans la limite de 28 jours. RÉSULTATS: Nous avons inclus 109 patients (65 hommes, 62 ± 16 ans, IMC 29 ± 6 kg/m(2), diabète de type 2 : 42 %, hypertension : 56 %), dont 35 ont présenté une forme grave (32 %). La prévalence de la dénutrition clinique était de 39 %, sans différence (p = 0,11) entre formes graves (50 %) ou non (33 %) ; tandis que la dénutrition définie par le NRI (modérée 49 %, sévère 36 %) était plus fréquente en cas de forme grave (p < 0,01). En plus des paramètres à l’entrée (pH, saturation à l’oxymètre, fréquence respiratoire), un IMC bas était plus fréquent (11,8 % vs 1,4 %, p < 0,05) et la perte de poids en 1 mois était plus importante (6 ± 8 kg vs 3 ± 6 kg, p < 0,05) en cas de forme grave. Les paramètres biologiques associés à la gravité de l’infection étaient nutritionnels (albuminémie 29 ± 5 g/L vs 32 ± 5 g/L, préalbuminémie 0,1 ± 0,1 g/L vs 0,2 ± 0,1 g/L, magnésémie 0,9 ± 0,1 mmol/L vs 0,8 ± 0,1 mmol/L et dosage de zinc 0,6 ± 0,1 mg/L vs 0,7 ± 0,1 mg/L (p < 0,01 pour tous)) et inflammatoires (ferritinémie 1870 μg/L vs 676 μg/L, (p < 0,01), orosomucoïde 2,1 ± 0,5 g/L vs 1,7 ± 0,7 g/L, (p < 0,05)). CONCLUSION: Chez les patients hospitalisés en unité aiguë, la dénutrition est fréquente en cas d’infection à SARS-Cov-2 et associée à un mauvais pronostic, probablement via un état inflammatoire et une hyporexie majeurs. |
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