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Facteurs associés à l’infection par le SARS-CoV2 et parcours de soins des populations précaires
INTRODUCTION: Les personnes sans domicile, en logement social, sont particulièrement à risque d’infection à COVID-19 du fait d’habitats souvent collectifs, de leur dépendance au système d’aide notamment alimentaire et parfois de difficultés à appliquer les gestes barrières (manque de masques, de dou...
Autores principales: | , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2020
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7441868/ http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2020.06.134 |
Sumario: | INTRODUCTION: Les personnes sans domicile, en logement social, sont particulièrement à risque d’infection à COVID-19 du fait d’habitats souvent collectifs, de leur dépendance au système d’aide notamment alimentaire et parfois de difficultés à appliquer les gestes barrières (manque de masques, de douches individuelles…). L’objectif principal de cette étude vise à identifier les facteurs associés à l’infection au SARS-CoV2 au sein des populations vivant en « logement social ». L’objectif secondaire est de décrire leurs parcours de soins en contexte épidémique. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Étude prospective multicentrique cas/témoin réalisée entre mars 2020 et mai 2020. Les critères d’inclusion sont d’être hébergé dans une structure de logement social, d’avoir une infection à COVID-19 confirmée (test PCR rhinopharyngée positif) et ou suspectée (symptomatologie évocatrice sans test PCR réalisé) et être pris en charge par une IDE de ces structures d’accueil (pool santé). Les cas témoins sont les usagers présentant un besoin en santé autre que COVID-19. Une analyse univariée puis multivariée est réalisée afin d’identifier les facteurs associés à l’infection à COVID-19. Des courbes de Kaplan–Meier avec test de log-rank sont réalisées pour analyser les délais de prise en charge. RÉSULTATS: Sur la période d’étude, 29 cas confirmés ou suspects sont retrouvés. L’âge moyen est de 19,7 ans (sex-ratio H/F à 0,2) vs 22,6 ans pour les 35 témoins (p < 0,05). La majeure partie des participants est originaire d’Afrique de l’Ouest et du Moyen Orient (53,1 % et 18,8 % respectivement). Les facteurs associés à l’infection COVID-19 en analyse multivariée sont : le fait de vivre en collocation (OR = 23,5 [3,18–496,79]), ne pas avoir respecter la distanciation sociale (OR = 8,53 [1,50–71,36]) et d’avoir une hygiène corporelle insuffisante (OR = 1,99 × 10(8) [3,1 × 10(−76) - ∞]). Trois participants ont décompensés une pathologie chronique. Un stress psychosocial a été retrouvé chez un tiers des participants et on note plus d’angoisse ressentie chez les cas par rapport aux témoins (p < 0,05). Le délai de prise en charge médicale est de 5,7 jours chez les cas vs 20 jours chez les témoins (p < 0,05). Plus d’un tiers (35,0 %) des cas n’étaient pas compliants à l’isolement et seuls 2 cas ont bénéficiés d’une adaptation du type d’hébergement. Un nombre important (n = 9/23) étaient dans le déni d’être porteur d’une infection à COVID-19. CONCLUSION: Cette étude rappelle l’importance de prendre en compte les populations vulnérables en étant particulièrement attentif aux mesures d’hébergement qui doivent être individualisées. Par ailleurs, l’impact psychosocial de l’épidémie apparaît comme fréquent. Enfin, la prise en charge de l’épidémie doit être pensée avec chaque communauté face aux nombreux dénis de l’infection et du fait du manque de compliance face à une nécessaire distanciation sociale. |
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