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COVID-19 : une cohorte descriptive de 222 patients hospitalisés
INTRODUCTION: La COVID-19 est une maladie virale émergente découverte fin 2019 en Chine. La France fait partie des pays les plus touchés avec près de 30 000 décès attribuables au virus, contrastant avec la mortalité dans d’autres pays. La question se pose donc de savoir s’il existe des caractéristiq...
Autores principales: | , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2020
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7441886/ http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2020.06.120 |
Sumario: | INTRODUCTION: La COVID-19 est une maladie virale émergente découverte fin 2019 en Chine. La France fait partie des pays les plus touchés avec près de 30 000 décès attribuables au virus, contrastant avec la mortalité dans d’autres pays. La question se pose donc de savoir s’il existe des caractéristiques et des facteurs pronostics propre à la population française touchée par l’épidémie de COVID-19. Nous avons donc repris les dossiers de nos patients hospitalisés dans notre centre afin d’en effectuer une analyse descriptive et de mettre en évidence des facteurs pronostics d’évolution défavorable. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Nous avons inclus tous les patients hospitalisés dans notre service pour une COVID-19 confirmée par PCR entre le 26 février et le 30 avril 2020. Les patients admis via un service de réanimation étaient exclus. Les données cliniques, biologiques, radiologiques, ainsi que les données concernant l’évolution ont été recueillies via le dossier médical informatique pour chaque patient. Une analyse comparative entre les patients ayant présenté un évènement défavorable (transfert en réanimation ou décès) ou non a été réalisée afin d’établir des facteurs pronostics. RÉSULTATS: Sur les 222 patients inclus, 123 étaient des hommes et l’âge médian était de 70,1 ans. Cent soixante-seize patients (79 %) avaient au moins un facteur de risque de CoVID-19 grave dont les plus fréquents étaient une maladie cardiovasculaire (133 patients, 60 %) et un âge supérieur à 75 ans (132 patients, 59 %). Seuls 8 patients présentaient un tabagisme actif. La durée médiane entre les premiers symptômes et l’hospitalisation était de 6 jours. Les signes cliniques retrouvés étaient le plus fréquemment de la fièvre (166 patients, 76 %), de la toux (146 patients, 66 %) et une dyspnée (137 patients, 62 %). Treize patients (6 %) avaient une anosmie, 17 patients (8 %) une agueusie et 66 patients (30 %) des troubles digestifs. La biologie montrait une lymphopénie moyenne à 0,9 G/L et une CRP moyenne à 83,7 mg/L. Un scanner était compatible dans 90 % des cas (147 patients) avec majoritairement une atteinte modérée (53 patients, 32 %). La mortalité observée était de 36 décès soit 16 %. Vingt-huit patients (13 %) ont été transférés en réanimation. Le délai moyen avant un évènement défavorable était de 4 jours, soit 10 jours depuis le début des symptômes. La durée moyenne d’hospitalisation sans évènement défavorable était de 6 jours. Les patients présentant une évolution défavorable étaient significativement plus âgés (77,7 ans vs 67,7 ans, p < 0,001), avec plus de comorbidités comme le témoigne le score de Charlson significativement plus élevé (5 vs 4, p < 0,001). Cliniquement ils avaient une présentation clinique plus sévère avec un NEWS2 initial significativement plus élevé (7 vs 4, p < 0,001). Concernant les examens paracliniques, ces patients avaient une CRP significativement plus élevée (en moyenne 127 mg/L vs 80,3 mg/L, p < 0,001), et une atteinte au scanner significativement plus étendue (p < 0,001). Les facteurs de risque associés à une évolution défavorable étaient la présence d’un âge supérieur à 75 ans (OR : 2,9, IC95 % [1,5 ; 5,6]), d’une maladie cardiovasculaire (OR : 2,5, IC95 % [1,3 ; 5,2]), d’une dyspnée (OR : 3,1, IC95 % [1,5 ; 6,9]), ou d’une confusion (OR : 3,2, IC95 % [1,4 ; 7,1]). CONCLUSION: Dans cette cohorte décrivant les caractéristiques épidémiologiques de patient atteint du COVID-19, ceux ayant une évolution défavorable semblent avoir à l’entrée en hospitalisation, une présentation clinique plus sévère avec un NEWS2 plus élevé, un syndrome inflammatoire plus important et une atteinte scanographique plus étendue. Les facteurs pronostics retrouvés et le délai de survenu d’évènements défavorables semblent coïncider avec ce qui est rapporté dans les autres cohortes. |
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