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Infection à SARS-CoV-2 de la personne âgée : le score de fragilité est un facteur pronostique
INTRODUCTION: En raison de l’augmentation rapide du nombre de patients infectés par SARS-CoV-2, les médecins ont parfois rencontré des difficultés dans la prise de décision médicale, à la recherche du « juste soin » entre obstination déraisonnable et abandon thérapeutique, en particulier pour les pe...
Autores principales: | , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2020
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7441926/ http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2020.06.168 |
Sumario: | INTRODUCTION: En raison de l’augmentation rapide du nombre de patients infectés par SARS-CoV-2, les médecins ont parfois rencontré des difficultés dans la prise de décision médicale, à la recherche du « juste soin » entre obstination déraisonnable et abandon thérapeutique, en particulier pour les personnes âgées. L’objectif principal est d’identifier les facteurs prédictifs de mortalité des personnes âgées hospitalisées pour COVID-19, incluant une évaluation de leur fragilité. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Il s’agit d’une étude prospective observationnelle descriptive incluant tous les patients ≥ 75 ans hospitalisés initialement en secteur de médecine avec un diagnostic de COVID-19 confirmé par RT-PCR et/ou par imagerie scanographique, entre le 3 mars et le 24 avril 2020. Ont été recueillis de façon standardisée des variables démographiques, cliniques, biologiques et le score de fragilité clinique évalué par la Clinical Frailty Scale (CFS). Cette échelle permet de classer chaque personne âgée en 9 catégories en fonction de son indépendance fonctionnelle antérieure (un patient indépendant pour les activités de la vie quotidienne a un score à 1, un patient moribond, un score à 9 et un patient fragile, un score > 4). Les patients décédés à j28 du début des symptômes étaient comparés aux patients vivant à cette date. RÉSULTATS: Ont été inclus 186 patients ≥ 75 ans (âge moyen : 85 ans [±6], femmes : 94 [51 %] ; résidents en structure médicosociales : 21 %). Le score moyen de Charlson était de 7 (±3) et 28 % présentaient des troubles neurocognitifs. Le délai moyen entre le début des symptômes et l’hospitalisation était de 4,5 jours (±4). Onze patients (6 %) d’âge moyen 79 ans (extrêmes : 76–83) ont été transférés en réanimation. La mortalité à j28 était de 30 % (n = 79), dont 4 % (n = 7) en réanimation. Il n’y avait pas de différence en termes de sexe, âge, lieu de vie, comorbidités et signes cliniques entre les 2 groupes sauf la dyspnée plus fréquente chez les patients décédés (57 % vs 38 %, p = 0,014). L’albuminémie (p = 0,017), le taux de BNP (p = 0,026), et le taux de leucocytes (p = 0,048) étaient associés à une augmentation de la mortalité. La CRP et la PCT ne différaient pas entre les 2 groupes. L’ensemble des patients transférés en service de réanimation (n = 11) avait un score CFS compris entre 1 et 4. Vingt pour cent des patients survivants à j28 avaient un score entre 7 et 9 contre 34 % des patients décédés (p = 0,024). En analyse multivariée, un score CFS > 4 (OR = 3,2 ; p = 0,03) et l’albuminémie à l’admission (OR = 1,12 ; p = 0,02) étaient associés à une augmentation de la mortalité à j28. CONCLUSION: Chez les personnes de plus de 75 ans, le niveau de fragilité évaluée par la CFS et le taux d’albumine sont des facteurs prédictifs de mortalité j28. L’évaluation de la fragilité dans le projet de soins de la personne âgée atteinte de la COVID-19 semble donc pertinente dès la prise en charge, plutôt que le seul critère restrictif de l’âge. |
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