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Évaluer l’efficacité des mesures barrières pour limiter la transmission nosocomiale du SARS-CoV-2 : étude EMBELLIE
INTRODUCTION: La pandémie de COVID-19 a justifié, à partir du 17 mars 2020, l’instauration d’un confinement en France. Le personnel soignant a été rapidement identifié à risque d’infection du SARS-CoV-2, imposant des mesures barrières adaptées aux types d’exposition vis-à-vis des patients et des per...
Autores principales: | , , , , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2020
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7441930/ http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2020.06.123 |
Sumario: | INTRODUCTION: La pandémie de COVID-19 a justifié, à partir du 17 mars 2020, l’instauration d’un confinement en France. Le personnel soignant a été rapidement identifié à risque d’infection du SARS-CoV-2, imposant des mesures barrières adaptées aux types d’exposition vis-à-vis des patients et des personnels de santé. L’objectif de cette étude était d’évaluer la séroprévalence des infections COVID-19 chez des personnels de santé ayant différents niveaux d’exposition au SARS-CoV-2. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Étude monocentrique et transversale comparant la séroprévalence du COVID-19 auprès de trois groupes de personnels de santé de notre CHU travaillant dans une unité COVID (fortement exposés), non COVID (faiblement exposés) et sans contact patients (non exposés). Le dépistage sérologique a été proposé au personnel soignant sur la base d’une information généralisée dans chacun des services présélectionnés. Le critère de jugement principal était la présence d’anticorps par test sérologique satisfaisant aux critères de performances de la HAS (ID Screen® SARS-CoV-2-N IgG Indirect [ID.Vet]). Pour l’ensemble des cas positifs, une enquête individuelle a tenté de déterminer l’origine professionnelle ou non de l’infection. Le nombre de sujets à inclure était estimé à 156 par groupe sur la base d’une séroprévalence estimée à 7 % ± 4 %. Les prévalences ont été comparées entre les trois groupes à l’aide d’un test exact de Fisher. Afin d’ajuster sur l’âge, le sexe et la profession (médecin/interne, paramédical ou autre), une régression logistique a été réalisée. RÉSULTATS: Entre le 21 avril et le 3 juin 2020, 647 personnes ont été incluses dans l’étude : 261 dans le groupe exposé, 227 dans le groupe faiblement exposé et 159 dans le groupe non exposé. L’âge médian était de 36 ans (écart interquartile [EIQ] : 29–47), 496 (76 %) étaient des femmes. Dix personnes présentaient des IgG anti-nucléocapisdes du SARS-CoV-2 dans le groupe exposé, deux chez les faiblement exposés et une chez les non-exposés, soit des prévalences respectives pour chaque groupe de 3,91 %, 0,88 % et 0,63 % (p = 0,022, test exact Fisher). Après ajustement sur l’âge, le sexe et la profession, le fait d’être fortement exposé était toujours significativement associé à une sérologie positive (odds ratio = 4,43 [intervalle de confiance à 95 % = 1,15–17,06] [p = 0,031]). Après enquête, 7 des 13 cas avec des sérologies positives étaient d’acquisition probablement professionnelle. CONCLUSION: L’étude mets en évidence un risque d’infection professionnelle du SARS-CoV-2 dans un contexte de faible incidence régionale du COVID-19 en population générale. Cependant, la séroprévalence SARS-CoV-2 est très faible chez les personnels de santé travaillant en secteur COVID, et souvent d’acquisition extrahospitalière. Les mesures barrières ont donc permis de fortement limiter la transmission nosocomiale. Nos résultats sont à interpréter avec précaution en raison de biais d’échantillonnage possible. |
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