Cargando…
Intérêt de la corticothérapie dans la prise en charge des patients atteints de pneumopathie grave à SARS-CoV-2
INTRODUCTION: Au cours des pneumopathies à SARS-CoV-2, plusieurs stratégies thérapeutiques ont été proposées. La description d’une aggravation secondaire liée à un orage cytokinique a justifié l’utilisation de molécules anti-inflammatoires. Du fait de la disponibilité, du faible coût, de son utilisa...
Autores principales: | , , , , , , , , |
---|---|
Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2020
|
Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7441948/ http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2020.06.192 |
Sumario: | INTRODUCTION: Au cours des pneumopathies à SARS-CoV-2, plusieurs stratégies thérapeutiques ont été proposées. La description d’une aggravation secondaire liée à un orage cytokinique a justifié l’utilisation de molécules anti-inflammatoires. Du fait de la disponibilité, du faible coût, de son utilisation dans d’autres pathologies infectieuses, les corticoïdes ont été proposés pour la prise en charge des patients à ce stade de l’infection. Nous avons analysé l’ensemble des données d’une cohorte de patients hospitalisés pour une infection grave à SARS-CoV-2. L’objectif principal était d’étudier l’effet des corticoïdes sur l’incidence de ces évènements graves : intubation orotrachéale (IOT) ou décès (DC). MATÉRIELS ET MÉTHODES: Les données ont été recueillies de manière rétrospective chez les patients hospitalisés pour une infection grave documentée par PCR (81 %) ou scanner thoracique (93 %) entre le 15/03/2020 et le 15/04/2020. Nous avons inclus les patients avec un score OMS = 5 et nécessitant un débit d’O(2) supérieur à 3 L/min pour maintenir une saturation > 94 %. Les patients décédés ou transférés en réanimation dans les 48 heures suivant l’admission ont été exclus, ainsi que ceux inclus dans des protocoles thérapeutiques. La corticothérapie était administrée, après discussion pluridisciplinaire, à la posologie de 2 mg/kg équivalent prednisone de j1 à j3 puis 1 mg/kg les 3 jours suivants. Les malades traités par corticoïdes (groupe CT) ont été comparés aux malades de même niveau de gravité pris en charge avant la mise en place de la RCP le 2 avril, et traités selon le même standard de soin (groupe sans CT). Le critère d’évaluation principal était la survenue d’une IOT ou le DC. RÉSULTATS: Un total de 120 patients a été analysé : 39 dans le groupe CT, 81 dans le groupe sans CT. Les 2 groupes avaient la même moyenne d’âge (66,4 ± 14 ans groupe CT, 66,1 ± 15 ans groupe sans CT ; p = −0,9), même sexe ratio (p = 0,4), même niveau d’atteinte sur le TDM, même paramètres d’inflammation à l’entrée (CRP 135 ± 86 mg/L groupe CT et 118 ± 90 mg/L groupe sans CT). Le nombre de patient en limitation de soin était le même dans chaque groupe, n = 14 (35 %) groupe CT, n = 27 (33 %) groupe sans CT (p = 0,9). Le nombre de malades IOT ou DC était significativement différent dans le groupe CT n = 9 (23 %), comparativement au groupe sans CT n = 42 (53 %) avec p < 0,01. Cette différence était plus importante chez les patients sans limitation de soins : groupe CT aucun IOT ou DC, groupe sans CT n = 20 (37 %). La différence d’incidence d’IOT ou DC n’était pas significative dans le sous-groupe des patients limités, groupe CT n = 9 (64 %) et groupe sans CT n = 22 (81 %) IOT/DC (p = 0,27). CONCLUSION: Même si le nombre limité de patients, le caractère rétrospectif et monocentrique de l’étude ne permettent pas d’extrapoler les données, nous confirmons l’intérêt de la corticothérapie pour la prise en charge des patients atteints de pneumopathie à SARS-CoV-2 aigu, à la phase inflammatoire. Les bénéfices à long terme restent à être évalués. |
---|