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Caractéristiques sociodémographiques et modes d’exposition chez les patients hospitalisés pour COVID-19 avant et pendant la période de confinement
INTRODUCTION: En France, une mesure exceptionnelle de confinement de la population a été mise en place le 17 mars 2020 afin de limiter la propagation de COVID-19 suite à l’augmentation exponentielle des cas. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Cette étude observationnelle, menée dans un centre hospitalier univer...
Autores principales: | , , , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2020
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7441962/ http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2020.06.137 |
Sumario: | INTRODUCTION: En France, une mesure exceptionnelle de confinement de la population a été mise en place le 17 mars 2020 afin de limiter la propagation de COVID-19 suite à l’augmentation exponentielle des cas. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Cette étude observationnelle, menée dans un centre hospitalier universitaire, compare le profil sociodémographique et les modes de contamination présumés des patients hospitalisés pour COVID-19 avant et pendant la période de confinement. Les données des patients hospitalisés entre le 26 février et le 11 mai 2020 dans notre service de maladies infectieuses et tropicales ont été recueillies. La population étudiée a été divisée en 2 groupes : le groupe A comportant les patients considérés comme infectés avant le confinement, en prenant en compte un délai d’incubation maximal de 14 jours, et le groupe B comportant ceux considérés comme infectés pendant le confinement. RÉSULTATS: Trois cent quatre-vingt-trois patients ont été inclus dans l’étude, dont 305 patients (79,6 %) dans le groupe A et 78 patients (20,4 %) dans le groupe B. La population était composée de 237 hommes (61,9 %), répartis de façon similaire dans les 2 groupes (p = 0,65). Les patients du groupe A étaient significativement plus jeunes avec un âge médian de 60 ans (IQR : 39–81) versus (vs) 66,5 ans (IQR : 43–90) dans le groupe B (p = 0,03). La population active était plus importante dans le groupe A (135/305 [44,3 %] vs 19/78 [24,4 %]) tandis que les patients retraités étaient majoritaires dans le groupe B (36/78 [46,2 %] vs 100/305 [32,8 %], p = 0,01). Par ailleurs, la population du groupe B était plus précaire avec davantage de patients non francophones (13/78 [16,7 %] vs 20/305 [6,6 %], p < 0,01) et un nombre plus important de personnes en hébergement social ou sans domicile fixe (SDF) (9/78 [11,5 %] vs 13/305 [4,3 %], p = 0,02). Concernant le mode de contamination présumé, le contact avec l’entourage symptomatique ou issu d’un groupe à risque élevé de contamination au SARS-CoV2, était le mode d’exposition prédominant quelle que soit la période (75/305 [24,6 %] vs 26/78 [33,3 %], p = 0,16). Une exposition avec un cas confirmé liée à un voyage était plus fréquente dans le groupe A (30/305 [9,8 %] vs 0/78 [0,0 %], p < 0,01). Dans le groupe B, l’exposition collective (hébergement social, SDF) était plus importante (9/78 [11,5 %] vs 13/305 [4,3 %], p = 0,03) ainsi que le nombre de patients institutionnalisés (11/78 [14,1 %] vs 9/305 [3,0 %], p < 0,01). Le taux de contamination nosocomiale était de 11,5 % quelle que soit la période (p = 0,99). L’absence d’exposition évidente était plus fréquemment retrouvée dans le groupe A (120/305 [39,3 %] et 16/78 [20,5 %], p < 0,01). CONCLUSION: Le confinement a permis de diminuer le nombre de nouvelles contaminations au SARS-CoV-2. Cette mesure a eu un impact conséquent chez les sujets jeunes actifs ayant une mobilité importante. Cependant, il semble avoir été moins efficace chez les populations précaires ainsi que chez les personnes dépendantes et institutionnalisées. |
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