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Impact du SARS-CoV-2 sur la grossesse
INTRODUCTION: Les conséquences de l’infection à SARS-CoV-2 sur les femmes enceintes, dont la vulnérabilité face au SRAS est établie, étaient inconnues lors de la pandémie. L’objectif de l’étude est de décrire l’infection chez les femmes enceintes et l’évolution des grossesses. MATÉRIELS ET MÉTHODES:...
Autores principales: | , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2020
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7442030/ http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2020.06.209 |
Sumario: | INTRODUCTION: Les conséquences de l’infection à SARS-CoV-2 sur les femmes enceintes, dont la vulnérabilité face au SRAS est établie, étaient inconnues lors de la pandémie. L’objectif de l’étude est de décrire l’infection chez les femmes enceintes et l’évolution des grossesses. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Étude observationnelle prospective monocentrique incluant les femmes enceintes au terme supérieur à 25 semaines d’aménorrhée (SA), hospitalisées pour infection à SARS-CoV-2 confirmée par PCR ou scanner entre le 19 mars et 20 mai 2020 dans un service d’obstétrique de niveau 3, centre de référence COVID. RÉSULTATS: Trente-quatre patientes ont été incluses : 26 suivies dans le service et 8 transférées d’autres maternités. Trente patientes étaient hospitalisées dans les 3 premières semaines du confinement, contage familial pour 13 patientes. Le terme médian était de 31 SA et la gestité moyenne de 3. Les symptômes étaient : toux (26), fièvre (16), dyspnée (14), anosmie (8). Le diagnostic était confirmé par PCR chez 26 patientes et 11 scanners étaient compatibles. Les comorbidités étaient : surpoids (20), diabète gestationnel (5), asthme (4). Deux patientes fumaient. L’hospitalisation survenait en moyenne à j6 des symptômes et durait 8 jours. Quinze patientes étaient oxygénorequérantes (débit moyen de 3 L/min) et 5 ont eu une insuffisance respiratoire aiguë (IRA) : 1 en post-partum, 4 en pré-partum. Des antibiotiques ont été prescrits chez 21 patientes, treize ont reçu deux injections de corticoïdes à visée néonatale, les patients ayant des IRA n’ont pu en bénéficier car évolution trop rapide. Pendant le séjour, 11 patientes ont accouché dont 6 naissances prématurées, 5 par césarienne en urgence (3 sauvetage maternel, 1 hématome rétro-placentaire, 1 anomalie du rythme fœtal). Deux patientes ont été transférées en réanimation. Vingt-trois grossesses se sont poursuivies avec 7 accouchements simples à distance de l’infection et 16 grossesses en cours. Le terme moyen à la naissance était de 37 SA avec 6 enfants prématurés. Deux hémorragies du post-partum se sont produites, aucun événement thrombotique. À la naissance, l’état néonatal ne semblait pas modifier par l infection maternelle, les PCR des nouveau-nés étaient négatives. Aucun décès n’est survenu. CONCLUSION: Malgré un effectif réduit, le tableau clinique des patientes ressemblait aux infections hors grossesses. Le COVID-19 semble majorer le taux de césarienne si l’infection survient à un terme tardif avec un risque accru de prématurité en cas d’IRA maternelle, à l’instar des infections respiratoires. La majorité des hospitalisations en début de pandémie témoigne de la forte adhésion aux mesures de confinement de cette population. La présence de contage intrafamilial confirme la faible efficacité des gestes barrière à domicile. Aucune transmission verticale de l’infection par le SARS-CoV-2 n’a été détectée et l’issue prochaine des 16 grossesses permettra d’enrichir les connaissances sur l’impact du virus lors d’ infection survenue au second trimestre. Une étude plus vaste incluant des patientes non hospitalisées enrichira les connaissances du devenir maternofœtal. |
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