Cargando…
Efficacité d’un traitement par lopinavir/ritonavir chez des patients hospitalisés pour pneumopathie précoce à SARS-CoV-2 : une étude rétrospective
INTRODUCTION: Actuellement, il n’existe pas de traitement antiviral spécifique pour la prise en charge des pneumopathies sévères à SARS-CoV-2. Le Haut Conseil de santé publique français a recommandé l’utilisation du lopinavir/ritonavir (LPV/RTV) qui a montré une efficacité in vitro contre ce virus....
Autores principales: | , , , , , , , , |
---|---|
Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2020
|
Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7442054/ http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2020.06.186 |
Sumario: | INTRODUCTION: Actuellement, il n’existe pas de traitement antiviral spécifique pour la prise en charge des pneumopathies sévères à SARS-CoV-2. Le Haut Conseil de santé publique français a recommandé l’utilisation du lopinavir/ritonavir (LPV/RTV) qui a montré une efficacité in vitro contre ce virus. La charge virale atteignant son maximum dans la première semaine de l’infection, l’efficacité de ce traitement est probablement optimale s’il est administré pour des formes de pneumopathies précoces survenant au cours de cette première semaine. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Nous avons conduit une étude rétrospective à partir des données du dossier patient d’un hôpital de 350 lits, comparant 2 prises en charge des pneumopathies précoces à SARS-CoV-2 : soins de support (SDS) seuls versus SDS associés à un traitement par LPV/RTV (400 mg/100 mg) 2 fois par jour, à l’exclusion de tout autre traitement. Les patients âgés de 18 à 80 ans, hospitalisés pour pneumopathie précoce à SARS-CoV-2 avec PCR positive, en service médecine hors unité de soins intensifs (USI), ayant reçu au moins 48 h de traitement par LPV/RTV débuté dans les 10 jours à partir du début des symptômes ont été inclus dans l’analyse. Le critère de jugement principal était le transfert en USI. Les critères de jugement secondaires étaient : la mortalité hospitalière, la mortalité à j7, la survenue d’un syndrome de détresse respiratoire aigu, et la durée totale d’hospitalisation. RÉSULTATS: Entre le 2 mars et le 12 avril 2020, 59 patients parmi les 225 (26 %) hospitalisés pour infection à SARS-CoV-2 étaient éligibles pour l’analyse. Vingt (34 %) avaient reçu un traitement par LPV/RTV + SDS et 39 (66 %) avaient reçu des SDS seuls. Le délai médian entre le début des symptômes et l’hospitalisation était de 4 jours (IQR [3–6]) et la durée médiane de traitement par LPV/RTV était de 6 jours, (IQR [5–7]). Les 2 groupes étaient comparables en termes de comorbidité (âge [médiane 56 ans, IQR (46–65)], sexe, IMC, diabète, insuffisance cardiaque et respiratoire). Dix patients ont été transférés en USI : 3/29 (15 %) dans le groupe LPV/RTV + SDS et 7/39 (18 %) dans le groupe traitement par SDS seuls (p = 0,37). La mortalité hospitalière était similaire (2 patients dans le groupe SDS seuls et aucun dans le groupe LPV/RTV + SDS, p = 0,4). Nous n’avons pas retrouvé de différence pour les autres critères de jugement. Dans le modèle de régression logistique incluant le sexe, l’âge, et la prise de LPV/RTV, aucun facteur n’était associé de manière significative à une réduction du transfert en USI. CONCLUSION: L’utilisation de LPV/RTV dans les pneumopathies précoces à SARS-CoV-2 n’a pas diminué significativement le taux de passage en USI ni la mortalité hospitalière. Nos résultats justifient cependant que la stratégie d’administration précoce d’une thérapie antivirale soit évaluée dans le cadre d’un essai clinique randomisé plus important. |
---|