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L’obésité est un facteur de risque d’intubation dans formes graves de pneumopathie COVID-19 : une étude cas-contrôles
INTRODUCTION: Pendant les trois premiers mois de l’épidémie de COVID-19, les facteurs de risque associés aux formes critiques et mortelles de l’infection n’avaient été que partiellement décrits. Alors que l’obésité a été reconnue comme facteur de risque indépendant important d’infection pulmonaire g...
Autores principales: | , , , , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2020
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7442110/ http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2020.06.172 |
Sumario: | INTRODUCTION: Pendant les trois premiers mois de l’épidémie de COVID-19, les facteurs de risque associés aux formes critiques et mortelles de l’infection n’avaient été que partiellement décrits. Alors que l’obésité a été reconnue comme facteur de risque indépendant important d’infection pulmonaire grave et de mortalité par grippe A H1N1, ce n’est que récemment que de petites séries de cas publiées ont suggéré une association entre l’obésité et des formes plus graves de COVID-19. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Pour évaluer les facteurs associés à l’aggravation pulmonaire de COVID-19, nous avons mené une étude cas-témoins multicentrique comparant 58 patients adultes nécessitant une ventilation mécanique invasive pour COVID-19 à 58 patients hospitalisés pour COVID-19, appariés selon le sexe et l’âge et ne nécessitant pas de ventilation mécanique invasive. Les patients étaient inclus dans les deux centres prenant en charge des patients atteints de COVID-19 d’une grande ville. Les patients pour lesquels une admission potentielle en unité de soins intensifs était jugée déraisonnable (limitation des soins) ont été exclus du groupe contrôle. Les caractéristiques démographiques, les antécédents, les paramètres cliniques au diagnostic et la prise en charge des patients des groupes « cas » et « contrôles » ont été recueillis. RÉSULTATS: Entre le 27 février et le 6 avril 2020, 249 patients présentant une infection confirmée par COVID-19 ont été hospitalisés, dont 218 (88 %) souffraient d’une pneumopathie radiologique. Parmi ces 249 patients, 69 (28 %) ont été admis en réanimation et 58 (23 %) ont été intubés et correspondaient aux « cas ». Des témoins appariés ont été sélectionnés parmi 129 patients hospitalisés (2 enfants et 60 sujets pour qui il était décidé une limitation de soins ont été exclus). Il n’y avait pas de différence significative entre les cas et les témoins en termes de prévalence du tabagisme actif et de prévalence des maladies sous-jacentes parmi lesquelles diabète, hypertension artérielle, cardiopathies et pathologies respiratoires chroniques. Les cas présentaient un indice de masse corporelle (IMC) médian significativement plus élevé et une prévalence plus élevée de surpoids (IMC ≥ 25 kg/m(2) ; 46,6 % contre 39,7 %) et d’obésité (IMC ≥ 30 kg/m(2) ; 34,5 % contre 19 %), à la fois obésité modérée et sévère, que les témoins. En analyse univariée, les seuls facteurs significativement associés à la ventilation mécanique invasive étaient le surpoids (odd ratio : 2,73, IC95 : 1,03–7,23) et l’obésité (odd ratio : 4,06, 1,36–12,14). Après correction des facteurs de confusion potentiels, seule l’obésité restait significativement associée à la ventilation mécanique invasive (odd ratio ajusté : 5,26, IC95 % : 1,5–18,48). CONCLUSION: Les patients obèses hospitalisés pour COVID-19 sont plus à risque d’être intubés pour syndrome de détresse respiratoire aiguë. Il est fondamental d’inclure ces personnes parmi les cibles des traitements antiviraux et des vaccins potentiels, et des autres stratégies de prévention. |
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