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L’anosmie : critère spécifique de l’atteinte COVID-19 « Coranosmie1 »

INTRODUCTION: Depuis le mois d’avril, les publications médicales suggèrent que l’anosmie est un symptôme fréquent lors d’une infection liée au COVID-19. Notre objectif était de déterminer la valeur prédictive positive (VVP) et la spécificité (Sp) de l’anosmie et de décrire sa prévalence et ses carac...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Slama, D., Bartier, S., Hautefort, C., Bequignon, E., Etienne, N., Pietri, M.P., Sourdeau, E., Cantin, D., Corre, A., Salmon, D.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2020
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7442127/
http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2020.06.155
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: Depuis le mois d’avril, les publications médicales suggèrent que l’anosmie est un symptôme fréquent lors d’une infection liée au COVID-19. Notre objectif était de déterminer la valeur prédictive positive (VVP) et la spécificité (Sp) de l’anosmie et de décrire sa prévalence et ses caractéristiques chez les patients COVID-19. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Il s’agissait d’une étude prospective observationnelle longitudinale d’une cohorte multicentrique des patients consultants entre le 17 et le 24 mars 2020, pour anosmie depuis moins de 9 jours sans autres signes typiques d’infection à COVID-19. Les patients considérés comme COVID-19 positifs sont ceux ayant eu une RT-PCR COVID-19 positive sur les sécrétions nasopharyngées, ou ayant un contact documenté avec un patient COVID-19 positif. Sur 1824 patients, nous avons comparé la performance diagnostique de l’anosmie par rapport à celle des patients présentant une toux ou des céphalées. Comme pour l’anosmie, nous n’avons incus dans cette comparaison que les patients présentant des symptômes depuis moins de 9 jours. RÉSULTATS: Parmi les 55 patients ayant consulté pour anosmie, 51 (IC92,7 % [82,4–97,9]) avait une RT-PCR positive. La charge virale était modérée pour les 51 patients avec un taux médian de CT à 28,83 (27,55–32,72). L’âge moyen des 55 patients était 35,7 ± 9,7 ans ; 56,4 % étaient des femmes. Dix-neuf patients (34,5 %) avaient des antécédents de rhinite allergique et 12 (21,8 %) étaient des fumeurs actifs. Aucun patient avait des antécédents de trouble de l’olfaction chronique. Une anosmie totale a été rapportée pour 47/55 patients (85,5 %) et une hyposmie pour 8 patients (14,5 %). L’anosmie était d’installation brutale dans 88,7 % des cas (n = 47/55) et associée à une dysgueusie dans 80 % des cas (n = 44/55). Une obstruction nasale était retrouvée chez seulement 2 patients. Les autres symptômes les plus fréquemment retrouvés étaient les céphalées (n = 37, 68,5 %), l’asthénie (n = 28, 57,1 %) et la toux (n = 22, 40,7 %). L’anosmie était inaugurale chez 16 patients (29,1 %). Pour les autres patients, elle a commencé 3 (2–4) jours après le début de l’infection. Aucun de nos patients a eu une évolution vers une forme grave. À j15, la majorité des patients (72,9 %) ont partiellement récupéré l’odorat. L’analyse effectuée sur 1824 avait démontré que la VVP (77,8 % [73,8–81,6]) de l’anosmie et sa Sp (90,2 %, [88,2–92,0]) étaient plus élevées que celles de la toux (VVP : 47,3 % [45,0–49,5], Sp : 34,3 % [32,2–36,4]) ou les céphalées (VVP : 47,9 % [45,7–50,1], Sp : 36,7 % [34,5–38,8]). CONCLUSION: L’anosmie paraît un symptôme spécifique et a une VVP élevée par rapport aux autres symptômes classiques de l’infection COVID. Elle est dans la majorité des cas d’installation brutale, sans obstruction nasale, souvent associée à une dysgueusie, et d’évolution a priori favorable.