Cargando…

Analyse pharmaceutique des prescriptions de patients COVID

INTRODUCTION: La COVID 2019 est une maladie infectieuse émergente grave causée par la souche de coronavirus SARS-COV-2. Pour répondre à une demande importante d’hospitalisations, plusieurs unités dédiées aux patients présentant des symptômes en lien avec la COVID ont été ouvertes dans notre établiss...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Mabille, C., Joseph, C., Schmit, J., Belhout, M., Terrier-Lenglet, A.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2020
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7442143/
http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2020.06.193
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: La COVID 2019 est une maladie infectieuse émergente grave causée par la souche de coronavirus SARS-COV-2. Pour répondre à une demande importante d’hospitalisations, plusieurs unités dédiées aux patients présentant des symptômes en lien avec la COVID ont été ouvertes dans notre établissement. Un pharmacien a participé à l’analyse pharmaceutique de l’ensemble des ordonnances sur 3 unités de 20 lits. L’objectif de ce travail est d’analyser les interventions pharmaceutiques réalisées sur les prescriptions des patients des unités COVID de notre établissement. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Étude rétrospective sur les interventions pharmaceutiques (IP) faites entre le 1(er) mars 2020 et le 20 avril 2020. Les IP ont été faites par téléphone et enregistrées sur Act-IP. Analyse des indicateurs suivants : le nombre de lignes de prescriptions, le nombre d’interventions pharmaceutiques réalisées, les caractéristiques des patients (sexe, âge), les médicaments concernés, les problèmes rencontrés, les interventions pharmaceutiques réalisées et le taux d’acceptation par les prescripteurs. RÉSULTATS: Deux cent quatre-vingt-cinq patients ont été hospitalisés dans les unités. Au total, 2853 lignes de prescriptions ont été analysées sur 3476 soit 82,1 % de validation pharmaceutique. Cent quarante-deux interventions pharmaceutiques ont été réalisées. Les IP concernaient 45 femmes et 32 hommes. L’âge moyen était de 71,6 ans (min : 28, max : 99). Les médicaments concernaient les antibiotiques (53/142, 37,3 %) notamment les macrolides (20/53, 37,7 %), l’hydroxychloroquine (21/142, 14,8 %), l’association lopinavir/ritonavir (18/142, 12,7 %) et les anticoagulants (14/142, 9,9 %). Les principaux problèmes rencontrés étaient une erreur de posologie (51/142, 35,9 %), une non-conformité au consensus (29/142, 20,4 %), une interaction médicamenteuse (IM) (26/142, 18,3 %) et une demande de monitorage à suivre (15/142, 10,6 %), Parmi les non-conformités au consensus, on retrouvait principalement l’utilisation de médicaments inappropriés chez le sujet âgé (12/29, 41,4 %), ou la mauvaise durée de prescription (6/29, 20,7 %). Au total, 53 adaptations posologiques, 23 substitutions, 22 suivis thérapeutiques, et 18 arrêts ont été demandés. Une modification de la prescription a été réalisée dans plus de 94 % des cas. CONCLUSION: En raison des nombreux effets indésirables (EI) et IM du lopinavir/ritonavir, de l’azithromycine et de l’hydroxychloroquine, il a été essentiel d’encadrer leur utilisation, d’autant plus qu’ils étaient très souvent prescrits par des médecins cliniciens non habitués à leur emploi. Dans ce sens, un document d’aide à la validation pharmaceutique (posologie, contre-indication, IM, EI) et des recommandations sur l’ajout d’une antibiothérapie (si surinfection uniquement) ont été émises en interne pour l’ensemble des médicaments utilisés dans la COVID.