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L’hyponatrémie semble être un facteur prédictif d’évolution défavorable dans l’infection COVID-19

INTRODUCTION: L’hyponatrémie est décrite comme facteur prédictif d’une évolution péjorative dans l’infection à Sars-CoV. Quid du Sars-CoV2 ? DESCRIPTION: L’objectif principal était d’évaluer l’association entre une hyponatrémie (natrémie < 135 mM) à l’admission et une évolution défavorable (trans...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Letellier, T., de Carvalho, H., Karakachoff, M., Dejoie, T., Caillon, H., Montassier, E., Goffinet, N., Figueres, L.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2020
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7494267/
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2020.07.130
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: L’hyponatrémie est décrite comme facteur prédictif d’une évolution péjorative dans l’infection à Sars-CoV. Quid du Sars-CoV2 ? DESCRIPTION: L’objectif principal était d’évaluer l’association entre une hyponatrémie (natrémie < 135 mM) à l’admission et une évolution défavorable (transfert en réanimation, ventilation mécanique et/ou décès). MÉTHODES: Au total, 323 patients hospitalisés entre le 1(er) février et le 7 mai 2020 avec un diagnostic de COVID-19 (RT-PCR SARS-CoV-2 positive sur écouvillonnage nasopharyngé ou image spécifique scanographique) ont été inclus dans notre étude monocentrique rétrospective. Les patients mineurs et 6 patients hypernatrémiques ont été exclus de l’étude. Les variables épidémiologiques, cliniques, scanographiques ont été extraites et analysés par un test de Chi(2) (variables qualitatives) ou un test de Student (variables quantitatives). Une régression logistique a été réalisée avec les variables d’intérêt (p < 0,2 en analyse univariée) et en excluant les variables avec données manquantes (obésité, scanner thoracique). RÉSULTATS: Cent-un patients constituaient le groupe hyponatrémie (31 % de la cohorte), avec une proportion d’hommes significativement supérieure (p < 0,005) au groupe normonatrémie (222 patients). L’hyponatrémie était modérée dans la plupart des cas (moyenne : 132,3 mM ± 1,7 [123–134]). Douze patients avaient une natrémie inférieure à 130 mM. Le transfert en réanimation, la ventilation mécanique et le décès étaient plus fréquents dans le groupe hyponatrémie (34 versus 14 %, p < 0,001 ; 16 % versus 5 %, p < 0,01 ; 19 versus 9 %, p = 0,012, respectivement). Les patients hyponatrémiques avaient un débit d’oxygène comparable à l’admission, mais une atteinte plus étendue au scanner (35 vs 20 %, p < 0,01). En analyse multivariée incluant l’âge, le sexe, l’antécédent de diabète, la fonction rénale et le débit d’oxygène à l’admission, l’hyponatrémie était indépendamment associée à une évolution défavorable (adjusted Odds-ratio : 2,61 [1,43–4,78], p = 0,002) (Tableau 1). CONCLUSION: L’hyponatrémie est associée à un pronostic défavorable en cas d’infection COVID-19, et est possiblement le reflet d’une atteinte pulmonaire plus sévère.