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Caractérisation de l’insuffisance rénale aiguë chez les patients de réanimation atteints du COVID-19

INTRODUCTION: La fréquence, la sévérité et la caractérisation de l’insuffisance rénale aiguë (l’IRA) n’avaient pas été décrites dans les formes les plus sévères de la maladie. DESCRIPTION: Nous avons conduit une étude de cohorte observationnelle dans 4 services de réanimation du CHU de Bordeaux du 3...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Rubin, S., Orieux, A., Prevel, R., Carrié, C., Dewitte, A., Camou, F., Rigothier, C., Combe, C., Gruson, D., Boyer, A.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2020
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7494299/
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2020.07.005
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: La fréquence, la sévérité et la caractérisation de l’insuffisance rénale aiguë (l’IRA) n’avaient pas été décrites dans les formes les plus sévères de la maladie. DESCRIPTION: Nous avons conduit une étude de cohorte observationnelle dans 4 services de réanimation du CHU de Bordeaux du 3 mars au 14 avril 2020. Tous les patients diagnostiqués positifs au COVID-19 et présentant des signes de gravité respiratoire (besoin de ≥ 4 L/min d’oxygène pour maintenir une SpO(2) ≥ 94 %) ont été inclus. MÉTHODES: L’IRA était définie selon les critères KDIGO (créatinine + diurèse). Une analyse urinaire systématique (incluant ionogramme urinaire, protéinurie et recherche de glycosurie, leucocyturie et hématurie) a été réalisée le jour de l’apparition de l’IRA. Une IRA transitoire a été définie comme un retour à la créatininémie basale ou une baisse de plus de 50 % de la créatininémie dans les 72 heures après le diagnostic d’IRA. RÉSULTATS: Trois cent quatre-vingt patients positifs au COVID-19 ont été admis au CHU de Bordeaux. Parmi eux, 45 (12 %) ont été admis en réanimation auxquels s’ajoutent 26 patients transférés d’autres régions de France. Sur les 71 patients inclus, une IRA a été diagnostiquée chez 57 (80 %) dont 20/57 patients avec une IRA stade 1, 20/57 stade 2 et 17/57 stade 3. Le suivi médian était de 17 [12–23] jours. Deux patients sont décédés dans les 72 h et une IRA transitoire était présente chez 4/55 (7 %) patients. Les paramètres de l’ionogramme urinaire n’étaient pas différents entre les patients ayant une IRA transitoire ou non. L’épuration extrarénale a été nécessaire chez 10 patients. Le rapport protéinurie/créatininurie était de 82 [54–140] mg/mmol avec un ratio albuminurie/protéinurie à 0,23 ± 20. Une glycosurie a été retrouvée chez 2 patients. CONCLUSION: L’IRA associée aux formes sévères de COVID-19 est très fréquente, persistante, sévère et se présente sous la forme d’une atteinte tubulaire ou tubulo-interstitielle sans glycosurie.