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COVID-19 et lymphomes cutanés
INTRODUCTION: La gravité de la coronavirus disease-2019 (COVID-19) est liée à l’âge, au sexe masculin et à la présence de comorbidités (obésité, pathologies pulmonaires et cardiovasculaires, diabète et cancers). Les patients atteints de lymphome cutané T (LCT) ou B (LCB), surtout à un stade évolué e...
Autores principales: | , , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2020
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7688261/ http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2020.09.237 |
Sumario: | INTRODUCTION: La gravité de la coronavirus disease-2019 (COVID-19) est liée à l’âge, au sexe masculin et à la présence de comorbidités (obésité, pathologies pulmonaires et cardiovasculaires, diabète et cancers). Les patients atteints de lymphome cutané T (LCT) ou B (LCB), surtout à un stade évolué et recevant un traitement immunosuppresseur sont considérés comme à risque de forme sévère de COVID-19. Notre objectif était d’analyser les cas de COVID-19 identifiés au sein du Groupe français d’étude des lymphomes cutanés (GFELC) en 2020. MATÉRIEL ET MÉTHODES: Étude rétrospective du GFELC avec recueil standardisé des données concernant le lymphome et son traitement, les caractéristiques de la COVID-19 et son évolution. RÉSULTATS: Sept patients, suivis en région parisienne (n = 6) ou en Bourgogne (n = 1), pour un LCT (2 syndromes de Sézary, 3 mycosis fongoïde de stade IB à IIIA) ou un LCB (1 centrofolliculaire, 1 leg type), ont développé une COVID-19 entre février et juin 2020. Six patients avaient plus de 65 ans et 6 présentaient d’autres facteurs péjoratifs (obésité, antécédents cardiovasculaires ou respiratoires, diabète, dialyse). Tous recevaient un traitement systémique (médiane 4 lignes [1–14]). Cinq patients étaient symptomatiques avec le plus souvent des signes respiratoires fébriles et un scanner thoracique évocateur. Le contage était hospitalier chez 2 patients. La PCR nasopharyngée était positive chez tous. Alors que l’infection était grave chez 3 patients (2 critiques [présence d’une défaillance respiratoire ou d’un choc] décédés dont 1 traité par R-mini-CHOP ; 1 sévère [présence d’une hypoxie, d’une atteinte scannographique > 50 % ou d’une dyspnée] avec une embolie pulmonaire recevant du R-CHOP), elle était bénigne chez 4 autres. Le LC a progressé pendant la période d’infection chez un patient dont le traitement du LCT était suspendu en raison de l’infection. DISCUSSION: La survenue de COVID-19 chez des patients atteints de LCT ou LCB paraît être un événement rare sans pouvoir éliminer une sous-estimation des cas. Ils sont survenus dans des régions impactées par l’épidémie. Selon les critères publiés en mars 2020, ces patients recevaient tous un traitement systémique à risque intermédiaire ou élevé de COVID et présentaient un LCT/LCB à risque intermédiaire haut à élevé de COVID-19 dans 6/7 cas. La fréquence élevée des cas sévères/critiques dans cette petite série (42 %) avec 5 hospitalisations et 2 décès suggère que le bénéfice/risque des traitements systémiques doit être discuté en période épidémique comme suggéré par les recommandations américaines et européennes. En conclusion, cette première série de patients atteints de LCT/LCB développant une infection par le SARS-Cov-2 montre un nombre relativement faible de cas, mais suggère que ces patients ont un risque élevé de formes sévères qui doit être connu par les dermatologues. |
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