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Prévalence de la dénutrition et évaluation de l’efficacité d’une prise en charge nutritionnelle précoce chez les patients hospitalisés atteints du COVID-19
INTRODUCTION ET BUT DE L’ÉTUDE: L’infection par le SARS-Cov2 (COVID-19) s’associe à un risque majeur de dénutrition. Cependant, les données nutritionnelles chez les patients atteints de COVID-19 sont limitées. Nos objectifs étaient : – d’évaluer la prévalence de la dénutrition chez les patients hosp...
Autores principales: | , , , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8043368/ http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2021.01.015 |
Sumario: | INTRODUCTION ET BUT DE L’ÉTUDE: L’infection par le SARS-Cov2 (COVID-19) s’associe à un risque majeur de dénutrition. Cependant, les données nutritionnelles chez les patients atteints de COVID-19 sont limitées. Nos objectifs étaient : – d’évaluer la prévalence de la dénutrition chez les patients hospitalisés pour COVID-19 à j0 puis à j30 post-hospitalisation ; – d’étudier les liens entre dénutrition et gravité de la maladie à l’admission ; – d’étudier l’impact de la dénutrition sur une évolution défavorable de la maladie (transfert vers une unité de soins intensifs (USI) ou décès) ; – d’évaluer l’impact d’une prise en charge nutritionnelle précoce. MATÉRIEL ET MÉTHODES: Tous les patients hospitalisés pour COVID-19 dans le service de médecine interne du CHU Pitié-Salpêtrière ont été inclus du 21 mars au 24 avril 2020 (n = 114, 60,5 % d’hommes, âge : 59,9 ± 15,9 ans). L’état nutritionnel de ces patients a été défini en utilisant les critères de la Haute Autorité de santé (HAS) 2019. Les caractéristiques cliniques, radiologiques et biologiques des patients atteints de COVID-19 ont été comparées en fonction de leur statut nutritionnel. Une régression logistique a été utilisée pour évaluer les associations entre les paramètres nutritionnels et l’évolution défavorable de la maladie. Une prise en charge nutritionnelle précoce selon la perte de poids et d’appétit des patients (consistant à une alimentation enrichie, une prévention du syndrome de renutrition inappropriée, des compléments nutritionnels oraux CNO et/ou une nutrition entérale NE), a été mise en place dès l’admission. À j30 post-hospitalisation, les données nutritionnelles cliniques, biologiques, anthropométriques, ont été collectées afin d’étudier l’évolution de l’état nutritionnel. RÉSULTATS ET ANALYSE STATISTIQUE: La prévalence globale de la dénutrition à j0 était de 44,6 % (14,2 % de dénutrition modérée, 30,4 % de dénutrition sévère). Celle-ci atteignait 66,7 % chez les patients provenant d’un service de réanimation. Une hypoalbuminémie initiale était associée à un risque plus élevé de transfert en unité de soins intensifs (pour 10 g/L d’albumine, OR [IC95 %] : 0,31 [0,1 ; 0,7] ; p < 0,01) et ce, indépendamment de l’âge et de la CRP. Après prise en charge nutritionnelle (69 % de CNO et 2,6 % de NE), la prévalence de la dénutrition à j30 post-hospitalisation était de 20,6 % (15,2 % de dénutrition modérée et 5,4 % de dénutrition sévère). À j30, on observait une masse musculaire basse selon impédancemétrie et une fonction musculaire altérée selon Handgrip chez 29,3 % des patients par rapport aux normes HAS. CONCLUSION: La COVID-19 en service de médecine est associée à une forte prévalence de la dénutrition, encore plus marquée chez les patients provenant d’une USI. L’hypoalbuminémie à l’admission est associée à une évolution défavorable de la maladie, et ce indépendamment de la CRP et de l’âge. Un dépistage et une prise en charge nutritionnelle globale est possible (malgré les difficultés de recueil de données anthropométriques et de mise en place de la stratégie nutritionnelle liées aux mesures barrière), nécessaire et efficace chez ces patients, de manière précoce, ainsi que dans le suivi. |
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