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Impact post-déconfinement de la pandémie de COVID-19 sur les patients chroniques en France
OBJECTIFS: Les patients atteints de maladies chroniques (MC) nécessitent un accès régulier à des professionnels de santé et doivent suivre des traitements de longue durée. La pandémie de COVID-19 pourrait affecter leur santé et leur parcours de soin. Cette étude vise à évaluer l’impact de la pandémi...
Autores principales: | , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8186861/ http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2021.05.014 |
Sumario: | OBJECTIFS: Les patients atteints de maladies chroniques (MC) nécessitent un accès régulier à des professionnels de santé et doivent suivre des traitements de longue durée. La pandémie de COVID-19 pourrait affecter leur santé et leur parcours de soin. Cette étude vise à évaluer l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les patients atteints de MC vivant en France, à la fin du 1(er) confinement. MÉTHODES: Cette étude observationnelle et transversale a été menée sous forme d’un questionnaire en ligne accessible sur Carenity, une communauté de patients en ligne, du 3 juin 2020 au 7 octobre 2020. Elle concernait les patients adultes français vivant avec une MC. RÉSULTATS: Mille sept cent sept (n = 1707) patients atteints de MC ont été inclus dans l’étude, dont 75 % (n = 1276) de femmes, avec un âge moyen de 54 ans, et le plus souvent atteints de diabète de type 2 (16 %, n = 280), d’hypertension artérielle (12 %, n = 200) ou de sclérose en plaques (11 %, n = 183). Quatre-vingt-onze pour cent (91 %, n = 1548) des patients suivaient un traitement de longue durée. Depuis le début de l’épidémie, quatorze pour cent (14 %, n = 246) ont modifié la prise de leur traitement, 28 % (n = 69) d’entre eux sans en informer leur médecin. Les consultations médicales ont été fortement impactées : depuis la fin du confinement, 19 % (n = 321) consultent leur médecin moins fréquemment qu’avant le début de l’épidémie (pendant le confinement, 43 %, n = 727, le consultaient moins fréquemment). Soixante-et-onze pourcent (71 %, n = 1213) des patients ont vu des consultations ou interventions médicales prévues depuis longtemps annulées en raison de l’épidémie. Parmi ceux-ci, 60 % (n = 732) n’ont pas pu toutes les reprogrammer. Trente-cinq pour cent (35 %, n = 597) considèrent que leur état de santé s’est détérioré en raison de la modification de la gestion de leur maladie pendant le confinement. Trente-deux pour cent (32 %, n = 573) des patients ont eu recours à la téléconsultation : 81 % (n = 451) d’entre eux l’ont jugée satisfaisante et 50 % (n = 355) sont prêts à l’utiliser pour le suivi de leur MC à l’avenir. Les patients semblent encore prudents dans leur vie quotidienne : 80 % (n = 1298) de ceux ayant l’habitude de sortir dans des lieux fréquentés ne le font plus autant qu’avant le confinement, et 81 % (n = 1316) des patients concernés limitent les regroupements familiaux. Parmi les patients concernés par une activité physique, 65 % (n = 955) ne l’ont pas reprise autant qu’avant le confinement. Le manque d’informations reçues est souligné par les patients, principalement en ce qui concerne les éventuels risques supplémentaires encourus dus à leur MC ou les risques liés à la prise de leur traitement. Cinquante pour cent (50 %, n = 853) ne sont pas satisfaits des informations reçues à ce stade. CONCLUSION: La fin du confinement ne semble pas avoir impliqué un retour à la normale immédiat pour les patients chroniques, que ce soit dans la vie quotidienne ou pour le suivi médical. Les changements induits par la COVID-19 peuvent avoir des conséquences sur leur santé. Celles-ci doivent être prises en compte et surveillées afin de s’assurer que ces patients ne soient pas les victimes collatérales de l’épidémie. |
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