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Baisse de l’incidence de plusieurs maladies infectieuses en médecine générale depuis le début de la pandémie de COVID-19

INTRODUCTION: Pour contenir la propagation de l’épidémie de coronavirus en France, des mesures strictes de distanciation sociale et barrières (masque, lavage de mains) ont été promues et deux périodes de confinement instaurées. Dans ce contexte, il était intéressant de mesurer en France Métropolitai...

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Detalles Bibliográficos
Autores principales: Bardoulat, Isabelle, Launay, Titouan, Souty, Cécile, Vilcu, Ana-Maria, Turbelin, Clément, Guerrisi, Caroline, Hanslik, Thomas, Colizza, Vittoria, Boëlle, Pierre-Yves, Lemaître, Magali, Blanchon, Thierry
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2021
Materias:
Co8
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8186864/
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2021.05.009
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: Pour contenir la propagation de l’épidémie de coronavirus en France, des mesures strictes de distanciation sociale et barrières (masque, lavage de mains) ont été promues et deux périodes de confinement instaurées. Dans ce contexte, il était intéressant de mesurer en France Métropolitaine la circulation des maladies infectieuses, vues en médecine générale, au cours de la première année de propagation de la COVID-19. MATÉRIEL ET MÉTHODES: Les incidences hebdomadaires de la diarrhée aiguë, de la varicelle, de la bronchiolite et des infections respiratoires aiguës (IRA) ont été estimées de janvier 2016 à décembre 2020 via les remontées de cas vus en consultation ou téléconsultation par deux réseaux de médecine générale : le réseau Sentinelles (INSERM–Sorbonne Université–participation active de + -500 médecins généralistes (MG) à la surveillance d’indicateurs de Santé Publique) et les EMR (Electronic Medical Records–participation passive : recueil longitudinal via le logiciel d’aide à la prescription d’un échantillon représentatif de 1200 MG) de la société IQVIA. Les délivrances en pharmacie des traitements médicamenteux de ces pathologies ont aussi été exploitées sur la même période à partir du panel IQVIA PharmaOne (taux de couverture : 66 %). Une régression périodique, modélisée sur les données de 2016 à 2019, a permis d’estimer les incidences et les délivrances médicamenteuses attendues pour l’année 2020. Ces estimations ont ensuite été comparées aux valeurs observées au cours de l’année 2020 en regard des différentes mesures sanitaires mises en place. RÉSULTATS: Durant le 1(er) confinement (semaines 12 à 20), comparativement aux mêmes semaines des années passées, une baisse de l’incidence était observée, de 49 % pour les IRA, 67 % pour la diarrhée aiguë, 79 % pour la bronchiolite et 90 % pour la varicelle. L’incidence chez les enfants est celle enregistrant la plus forte diminution. Plus finement, la chute des taux d’incidence pour 100 000 habitants était de : – Diarrhée aiguë : 94 cas en semaine 11, à 25 cas en semaine 15, stabilisation autour de 50 cas ensuite ; – Varicelle : 10 cas en semaine 10, à 0 cas en semaine 17, niveau conservé pendant l’été, alors que le pic est généralement observé en mai et juin ; retour à un niveau comparable aux années précédentes à la rentrée scolaire de septembre ; – Bronchiolite : décrochage (< 5 cas) dès la semaine 13 plus précoce et brutal qu’habituellement, stagnation ensuite, légère remontée en septembre puis rechute lors du 2(nd) confinement (± 5 cas versus 15 à 25 observés d’habitude) ; – IRA : après la diminution durant le 1er confinement, lent retour aux niveaux habituels à la fin des vacances scolaires d’été, puis nouvelle chute de 55 % durant le 2ème confinement. Les consultations en soins primaires ont brièvement chuté de 28 % au début du 1er confinement, pour rapidement retrouver un niveau supérieur à 95 % de celui attendu. CONCLUSION: Simultanément à la mise en œuvre des mesures de distanciation sociale, l’incidence des cas rapportés en soins primaires de diarrhées aiguës, varicelles, bronchiolites ou IRA a fortement diminué en France Métropolitaine. Cette baisse ne peut s’expliquer par la réduction du nombre de consultations en soins primaires et confirme que la circulation des virus responsables de ces infections a bien été réduite par les mesures barrières instaurées pour le contrôle de l’épidémie de la COVID-19.