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Existe-t-il un risque lié à l’utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens chez les patients atteints de COVID-19 ? Résultats d’une méta-analyse

INTRODUCTION: L’utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), et notamment de l’ibuprofène, a été mise en cause dans la prise en charge des infections par le SRAS-COV2 sur le motif qu’ils pourraient augmenter le risque d’infection et la sévérité des infections. OBJECTIFS: L’objectif de...

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Detalles Bibliográficos
Autores principales: Moore, Nicholas, Bosco-Lévy, Pauline, Thurin, Nicolas, Blin, Patrick, Droz-Perroteau, Cécile
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2021
Materias:
P13
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8186865/
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2021.05.042
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: L’utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), et notamment de l’ibuprofène, a été mise en cause dans la prise en charge des infections par le SRAS-COV2 sur le motif qu’ils pourraient augmenter le risque d’infection et la sévérité des infections. OBJECTIFS: L’objectif de cette revue systématique et de cette méta-analyse est d’évaluer l’impact de l’utilisation des AINS sur l’infection à coronavirus 19 (COVID-19) et sur la sévérité de la symptomatologie. MÉTHODE: Une revue systématique et une méta-analyse ont été réalisées sur un ensemble d’études observationnelles fournissant des données sur l’exposition aux AINS et au COVID-19. Les résultats de ces études ont été recueillis et inclus dans une analyse descriptive et dans une méta-analyse avec Cochrane Revue Manager (REVMAN 5,4), en utilisant la méthode générique de variance inverse. L’effet global (rapport de cotes (OR) et son intervalle de confiance à 95 %, [IC95 %]) correspond à la moyenne des effets estimés de chaque étude, pondérée par l’inverse de la variance, et a été obtenu à l’aide d’un modèle à effets aléatoires et d’un modèle à effet fixe. RÉSULTATS: Sur 74 521 articles identifiés en rapport avec la COVID-19, 221 faisaient mention des AINS et 58 de l’ibuprofène. Au total,17 études avaient des données analysables. Le risque associé à l’utilisation d’AINS était décrit dans trois articles pour l’infection au SRAS-COV2, cinq pour la survenue d’une hospitalisation chez les patients infectés, neuf pour le décès et six pour la survenue d’évènements composites sévères. Trois études se sont intéressées au risque de décès associé à la prise d’ibuprofène. En utilisant un modèle à effets aléatoires, le risque d’infection par le SRAS-CoV2 n’était pas augmenté après la prise d’AINS (OR : 0,93 ; IC95 % [0,85, 1,02]). De même, l’exposition aux AINS n’était pas associée à un sur-risque d’hospitalisation chez les patients infectés au COVID-19 (OR 1,00 ; IC95 % [0,94, 1,06]), de décès (0,91 [0,80, 1,03]) ou d’évènements composites sévères (1,03 ; IC95 % [0,93, 1,14]). Aucune augmentation du risque de décès n’a également été mis en évidence avec l’ibuprofène (1,06 ; IC95 % [0,97, 1,16]). En utilisant le modèle à effets fixes, une diminution du risque de décès a été observée après exposition aux AINS (0,89 ; IC95 % [0,85, 0,93]). Pour tous les critères de jugement, la limite supérieure de l’IC à 95 % était néanmoins en dessous de 1,25. CONCLUSION: Le risque théorique associé à la prise d’AINS ou d”ibuprofène dans l’infection par le SRAS-COV2 n’a pas été retrouvé dans cette revue et méta-analyse des études observationnelles.