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Impact d’un traitement par hydroxychloroquine comme DMARD sur l’infection à COVID-19 et les tests diagnostiques du SARS-CoV2 : résultats de la cohorte French RMD Covid 19

INTRODUCTION: L’effet des antipaludéens de synthèse sur les infections virales est étudié depuis plusieurs années, y compris l’hypothèse d’un effet sur le SARS [1]. L’efficacité in vitro de la chloroquine contre le SARS-CoV-2 a été décrite [2], ainsi que la supériorité potentielle de l’hydroxycholor...

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Detalles Bibliográficos
Autores principales: Trefond, L., Drumez, E., Andre, M., Costedoat-Chalumeau, N., Seror, R., Devaux, M., Dernis, E., Dieudonné, Y., Lanteri, A., Melki, I., Queyrel, V., Roumier, M., Schmidt, J., Barnetche, T., Thomas, T., Cacoub, P., Belot, A., Aumaître, O., Richez, C., Hachulla, E.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2021
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8192036/
http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2021.03.233
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: L’effet des antipaludéens de synthèse sur les infections virales est étudié depuis plusieurs années, y compris l’hypothèse d’un effet sur le SARS [1]. L’efficacité in vitro de la chloroquine contre le SARS-CoV-2 a été décrite [2], ainsi que la supériorité potentielle de l’hydroxycholoroquine. De nombreuses études in vivo ont été menées. Il existe peu de données sur l’impact d’un traitement au long cours par hydroxychloroquine (HCQ) sur l’infection à SARS CoV-2 et les tests diagnostiques. Nous avons pour cela analysé les données des patients atteints de COVID-19 et suivis pour un rhumatisme inflammatoire chronique et/ou une maladie auto-immune systémique (iRMD-COVID-19) selon la prise ou non d’hydroxychloroquine comme DMARD. PATIENTS ET MÉTHODES: Les patients ont été inclus à partir de la cohorte française iRMD-COVID-19 [3]. Les données cliniques, diagnostiques et d’évolution de l’infection à SARS CoV-2 des patients traités au préalable par HCQ ont été comparées à celle des patients n’ayant pas de traitement par HCQ au moment de l’infection. Les critères d’appariement étaient l’âge, le sexe, les comorbidités, un traitement immunosuppresseur, et l’utilisation de la PCR nasale. RÉSULTATS: Parmi les 871 patients, 82 patients étaient traités par HCQ. Soixante et onze cas traités par HCQ ont pu être appariés et comparés à 191 témoins. Le taux de PCR nasale positive était de 85 % dans le groupe HCQ contre 81 % dans le groupe contrôle (absolute standardized difference = 6,0 %). Il n’y avait pas de différence significative entre les cas et les contrôles concernant les signes cliniques, le taux d’hospitalisation (33,8 % vs 27,7 % ; OR = 1,75 (0,86-3,56) ; p = 0,12), le taux d’admission en soins intensifs (11,3 % vs 9,4 % ; OR= 1,94 (0,69-5,41) ; p = 0,21) et le taux de décès (5,9 % vs 6,6 % ; OR = 1,10 (0,30-4,04) ; p = 0,89). CONCLUSION: Chez les patients atteints de COVID-19 et suivis pour un rhumatisme inflammatoire chronique et/ou une maladie auto-immune systémique de la cohorte French RMD Covid 19, la prise d’HCQ comme DMARD n’a pas modifié le taux de positivité de la PCR nasale, n’a pas modifié la présentation clinique et n’a pas prévenu la survenue de forme sévère de l’infection à SARS CoV-2 comparativement aux patients sans HCQ.