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Facteurs associés à l’infection par le SARS-CoV-2, étude de cohorte de personnes en situation de sans-abrisme

INTRODUCTION: Les populations vulnérables semblent être particulièrement touchées par l’infection à SARS-CoV-2. Pour autant, la caractérisation de l’impact de la pandémie est potentiellement biaisée par les méthodes de surveillances basées sur les données de dépistage en laboratoire et sur le nombre...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Mosnier, E., Loubière, S., Monfardini, E., Alibert, A., Landier, J., Ninoves, L., Bosetti, T., Mosnier, M., Nguengang Wakap, S., Tinland, A.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2021
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8327518/
http://dx.doi.org/10.1016/j.idnow.2021.06.124
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: Les populations vulnérables semblent être particulièrement touchées par l’infection à SARS-CoV-2. Pour autant, la caractérisation de l’impact de la pandémie est potentiellement biaisée par les méthodes de surveillances basées sur les données de dépistage en laboratoire et sur le nombre d’hospitalisations du fait de possible difficultés d’accès aux soins de cette population. Cette étude de cohorte a pour objectif d’estimer la prévalence et les facteurs associés à l’infection par le SARS-CoV-2 chez les personnes en situation de sans-abrisme. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Les personnes adultes vivant à la rue, en squat/bidonville, hébergement d’urgence, hôtel de mise à l’abri ou centre d’hébergement et de réinsertion sociale de la ville de Marseille ont été invitées à participer à l’étude. Un questionnaire et un test rapide sérologique ont été administrés de juin à début août puis de septembre à décembre 2020. Pour chaque période les résultats incidents des PCR à SARS-CoV-2 étaient également rapportés. Une analyse de survie avec courbe de Kaplan–Meier ainsi qu’un modèle de Cox multivarié a été réalisé afin d’évaluer les facteurs associés à l’infection par le SARS-CoV-2. RÉSULTATS: Au total, 1249 participants ont été inclus. La séroprévalence était de 6,01 % [4,68–7,34] entre juin et août et de 18,86 % [16,00–21,72] entre septembre et décembre (p < 0,005). Le fait de vivre dans un centre d’hébergement d’urgence (3,58 [1,08–11,82]) ou un hôtel de mise à l’abri (3,43 [1,04–11,31]) et d’avoir plus de 5 personnes contacts par jour (1,75 [1,23–2,50]) étaient associés dans l’analyse multivariée a un risque plus élevé d’infection. A contrario, la consommation de tabac (0,45 [0,32–0,63]), la difficulté d’accès à des produits d’hygiène (0,64 [0,43–0,96]) et le fait de garder une source de revenue au décours de la crise (0,71 [0,52–0,96]) étaient associées à un risque plus faible. CONCLUSION: Nos résultats confirment l’importance d’adapter les types d’hébergements d’urgence ainsi que la nécessité d’une approche globale auprès des plus vulnérables afin de limiter la diffusion de l’épidémie dans cette population.