Cargando…
Présentation clinique, survie et facteurs associés à la mortalité: une étude prospective dans trois centres COVID-19 en Afrique de l’Ouest
INTRODUCTION: En Afrique, bien que le nombre total de décès dus a la COVID-19 semble plus faible quand dans les pays du nord, il existe peu de données sur la gravité de la maladie. Nous rapportons ici le tableau clinique et l’issue chez les malades infectés par le SARS-CoV-2 et suivis dans les centr...
Autores principales: | , , , , , , , , , |
---|---|
Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
|
Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8327521/ http://dx.doi.org/10.1016/j.idnow.2021.06.125 |
Sumario: | INTRODUCTION: En Afrique, bien que le nombre total de décès dus a la COVID-19 semble plus faible quand dans les pays du nord, il existe peu de données sur la gravité de la maladie. Nous rapportons ici le tableau clinique et l’issue chez les malades infectés par le SARS-CoV-2 et suivis dans les centres de traitement COVID-19 (CTC) de deux pays d’Afrique de l’Ouest. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Le Burkina Faso et la Guinée ont mis en place trois CTC de référence pour hospitaliser tous les malades infectés par le SARS-CoV-2, quelle que soit leur gravité. Nous présentons les données recueillies auprès de ces patients symptomatiques hospitalisés dans ces trois CTC, entre mars et novembre 2020. Les données ont été collectées à l’aide du formulaire de déclaration des cas de COVID-19 de l’OMS. Une régression logistique a été réalisée pour analyser l’association entre l’évolution défavorable et les caractéristiques cliniques à l’admission. RÉSULTATS: Au total, 1805 patients (1151 [64 %] hommes, âge médian 41 ans, 22 % [388] ≥ 60) ont été admis avec un COVID-19 confirmé. La durée médiane entre le début des symptômes et l’admission en CTC était de 7 jours (IQR : 4–11). Les symptômes principaux à l’admission était l’asthénie (748, 41 %) et la toux (833, 46 %) et près de la moitié des patients (867, 48 %) présentaient une forme légère de la maladie. Au cours de l’hospitalisation, 443 (25 %) patients ont présenté au moins une fois une SpO(2) < 94 %, 237 (13 %) ont reçu une oxygénothérapie et 266 (15 %) ont été traités par des corticostéroïdes. La quasi-totalité (1697, 95 %) des patients a reçu un traitement dit spécifique (hydroxychloroquine ± azithromycine ± lopinavir/ritonavir). La mortalité globale était de 5 %, elle était de 1 %, 5 % et 14 % chez les patients de < 40, 40–59 et ≥ 60 ans. Trente et un pou cent des patients atteignaient un critère de composite d’évolution défavorable comportant le décès ou la désaturation (< 94 %) ou la mise sous oxygène. En analyse multivariée, le risque de décès était plus élevé chez les hommes (aOR : 2, IC95 % : 1,1–3,6), les personnes âgées ≥ 60 ans (aOR : 2,9, IC95 % : 1,7–4,8) et celles souffrant d’hypertension artérielle chronique (aOR : 2,1, IC95 % : 1,2–3,4). Le risque d’évolution défavorable était plus élevé chez les hommes (aOR : 1,6, IC95 % : 1,3–2,1), les personnes âgées ≥ 60 ans (aOR : 3,1, IC95 % : 2,4–4), celles souffrant d’hypertension artérielle chronique (aOR : 1,7, IC95 % : 1,3–2,2) ou de diabète (aOR : 2,3, IC95 % : 1,6–3,1). CONCLUSION: La maladie à COVID-19 est aussi grave en Afrique qu’ailleurs et les facteurs de risque de décès sont identiques que dans les pays du nord. |
---|