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Bilan des signalements COVID-19 sur la plateforme e-SIN, France, 2020
INTRODUCTION: Le signalement des infections nosocomiales via l’outil e-SIN est depuis le début de l’épidémie utilisé par les équipes opérationnelles d’hygiène des établissements de santé pour signaler les cas nosocomiaux de Covid19. MATÉRIELS ET MÉTHODES: La période d’étude est l’année 2020, du 01-0...
Autores principales: | , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8327527/ http://dx.doi.org/10.1016/j.idnow.2021.06.011 |
Sumario: | INTRODUCTION: Le signalement des infections nosocomiales via l’outil e-SIN est depuis le début de l’épidémie utilisé par les équipes opérationnelles d’hygiène des établissements de santé pour signaler les cas nosocomiaux de Covid19. MATÉRIELS ET MÉTHODES: La période d’étude est l’année 2020, du 01-01-2020 au 03-01-2021. L’analyse concerne plus précisément les cas groupés définis à partir de 3 cas survenus dans un délai entre 2 cas de 4 à 7 jours(1). Le caractère nosocomial(2) est caractérisé par les équipes opérationnelles d’hygiène qui signalent. Les signalements de Covid19 sont extraits de l’outil e-SIN puis analysés dans une base Microsoft® Excel (2016). (1) Ministère des solidarités et de la santé. Gestion des cas groupés - clusters de COVID-19. (2020). (2)Surveillance definitions for COVID-19. European Centre for Disease Prevention and Control. RÉSULTATS: En 2020, 4,352 signalements (SIN) de Covid-19 nosocomiales ont été émis. Parmi ces SIN, 1845 cas groupés (CG) représentant 18 778 cas patients (60%), 12 574 cas soignants (40 %) et 10 cas visiteurs. La répartition par service des CG signalés est la suivante : 828 en médecine, 567 en SSR, 139 en chirurgie, 108 en SLD, 61 en secteur EHPAD, 42 en soins intensifs, 35 aux urgences, 13 en gynécologie-obstétrique, 3 en imagerie et 48 dans les services supports (laboratoire, cuisine, …). La part des professionnels dans les CG est variable selon les services: elle est proche de la moyenne dans les services de médecine (46 %) et de chirurgie (53 %), elle est plus faible dans les services de SSR (34 %), SLD (27 %) et secteur EHPAD (26 %) et plus élevée en Gynécologie-Obstétrique (63%), en Soins Intensifs (74 %), aux urgences (92 %) et en Imagerie (100 %). Les principales hypothèses formulées pour expliquer la transmission du virus sont: (1) la découverte fortuite d’un cas, (2) le non-respect strict des mesures barrières et (3) les pauses/transmissions entre professionnels sur leur lieu de travail. La première hypothèse est au premier plan dans les services de médecine (38 %) et de chirurgie (44 %), secteur EHPAD (46 %), SLD (41 %) et SSR (42 %). La 3(e) hypothèse est au premier plan dans les services de gynécologie-obstétrique (62 %), imagerie (100 %) et urgences (43 %). En soins intensifs les 3 hypothèses sont au même niveau (environ 1/3). Le dépistage et le renforcement des mesures barrières sont de loin les 2 mesures correctives les plus décrites dans les 1,621 CG ayant renseigné des mesures correctives, tout type de service confondu. CONCLUSION: La transmission nosocomiale de Covid-19 est une réalité à prendre en compte pour maîtriser la diffusion du virus. Elle prend des aspects différents selon les services. Les patients représentent la plus grande part des cas, souvent parce que le cas index n’est pas identifié à l’admission. Ce constat incite à renforcer les précautions standard, le dépistage et les mesures barrières spécifiques dès l’identification des cas. Une part importante des cas groupés implique des professionnels souvent contaminés lors des pauses ou transmission pendant lesquelles le strict respect des mesures barrières doit être maintenu. |
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