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Séroprévalence des anticorps anti-SARS-CoV-2 après la première vague épidémique au sein d’une population vulnérable
INTRODUCTION: La pandémie de Covid-19 est apparue comme un révélateur des inégalités sociales de santé. En mars 2020, de nombreux cas ont été déclarés dans trois quartiers défavorisés où vit une importante communauté gitane. Une étude de séroprévalence a été menée en juillet 2020 afin d’évaluer le n...
Autores principales: | , , , , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8327528/ http://dx.doi.org/10.1016/j.idnow.2021.06.010 |
Sumario: | INTRODUCTION: La pandémie de Covid-19 est apparue comme un révélateur des inégalités sociales de santé. En mars 2020, de nombreux cas ont été déclarés dans trois quartiers défavorisés où vit une importante communauté gitane. Une étude de séroprévalence a été menée en juillet 2020 afin d’évaluer le niveau de contamination dans ces quartiers à l’issue de la première vague et d’identifier des facteurs associés à la séropositivité. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Cette étude est une enquête transversale menée auprès de la population de 6 ans et plus de ces trois quartiers. Les logements ont été sélectionnés par tirage systématique et les participants par tirage aléatoire. Cette sélection a été réalisée par des enquêteurs terrain préalablement formés. La passation des questionnaires et les prélèvements sanguins des participants ont été effectués dans des centres Covid dédiés. Ces prélèvements ont été soumis à des tests de détection des anticorps IgG et IgM grâce au test immunologique EIecsys® Anti-SARS-CoV-2. La séroprévalence a été estimée sur les données redressées et des facteurs de risque associés ont été recherchés à partir d’un modèle de régression logistique. RÉSULTATS: Au total, 700 personnes ont participé à l’étude. La séroprévalence des anticorps anti-SARS-CoV-2 était de 35,4% (IC95 % : 30,2–41,0), avec des variations significatives selon le quartier (13,9 %, 17,1 % et 46,7 %). Parmi les personnes séropositives, 21,7 % (14,1–31,8) n’avaient déclaré aucun symptôme entre le 24 février 2020 et la date d’enquête. Les femmes avaient un risque plus élevé d’être séropositives (odds ratio ajusté (ORa) = 1,8 [1,0–3,3], p = 0,034), de même que les personnes âgées de 15–64 ans en comparaison avec les personnes de 65 ans et plus (15–19 ans : ORa = 9,1 [2,8–29,8], p < 0,001 ; 20–64 ans : ORa = 4,5 [2,0–10,1], p < 0,001). La prévalence de l’obésité était de 40,7 % (35,8–45,8) et les personnes obèses étaient plus susceptibles d’être séropositives (ORa = 2,0 [1,1–3,8], p = 0,024). La présence de cas cliniques de la COVID-19 intrafamiliaux augmentait le risque d’être séropositif (Un cas : ORa = 2,5 [1,3–5,0], p = 0,007). Dans le quartier le plus touché, le risque d’être séropositif était supérieur pour les personnes vivant dans un logement de petite taille (1 ou 2 pièces vs 4 pièces ; ORa = 2,8 [1,2–6,3], p = 0,016). Le fait de travailler pendant le confinement était associé à une baisse de la probabilité de séropositivité (ORa = 0,18 [0,03–1,0], p = 0,048). CONCLUSION: La transmission du SARS-COV-2 a été importante dans cette population vulnérable lors de la première vague épidémique de la COVID-19. Ces résultats soulignent la nécessité de renforcer et d’adapter des mesures de prévention, en prenant en compte l’ensemble des déterminants sociaux de la santé et notamment les conditions de logement. |
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