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Retour d’expérience des IDE de Maladies Infectieuses sur l’utilisation d’Oxygénothérapie Haut Débit dans la prise en charge de la COVID

INTRODUCTION: En mars 2020, le service des Maladies Infectieuses (MI) a pris en charge les patients atteints de pneumopathie hypoxémiante à SARS-CoV-2. En cas de dégradation avec augmentation de l’oxygéno-réquerance, le masque à haute concentration avec un débit maximal de 15l/min était la seule sol...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Dubois, A., Badr, C., Gergaud, J., Nlend, M., Bounhiol, A., Belkacem, A., Caraux-Paz, P.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2021
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8327531/
http://dx.doi.org/10.1016/j.idnow.2021.06.234
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: En mars 2020, le service des Maladies Infectieuses (MI) a pris en charge les patients atteints de pneumopathie hypoxémiante à SARS-CoV-2. En cas de dégradation avec augmentation de l’oxygéno-réquerance, le masque à haute concentration avec un débit maximal de 15l/min était la seule solution en attendant un transfert en réanimation pour les patients le nécessitant. Au mois d’août 2020, le retour d’expérience nous a conduit à l’acquisition d’appareils d’Oxygénothérapie Haut Débit (OHD) pour des services non habitués à leur usage comme les MI. L’OHD pouvait se faire avant un transfert en réanimation ou pour des patients non réanimatoires dans le service. Après 6 mois d’utilisation nous souhaitions avoir un retour d’expérience des IDE sur une pratique peu commune. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Le service d’hospitalisation conventionnelle (HC) est composé de 28 lits. L’équipe comporte 10 IDE de jour et 3 de nuit, travaillant en 12 h. Un questionnaire a été remis à chaque IDE. Les questions à choix multiples ou ouvertes portaient sur la formation, le nombre de patient pris en charge (PEC), les difficultés rencontrées, la surveillance, leur ressenti et jugement sur le choix de cette pratique. L’objectif était de faire un retour d’expérience sur l’utilisation inhabituelle d’OHD en HC. RÉSULTATS: Sur 13 IDE interrogés, 12 ont répondu au questionnaire avec une moyenne d’âge de 34,4 ans (24–61) et un sexe ratio 11/1. Dix IDE avaient obtenu leur diplôme après 2010. Une IDE avait déjà travaillé en réanimation et 3 (25 %) en pneumologie. Neuf (75 %) avaient reçu une formation spécifique à la mise en route et la surveillance de l’OHD, réalisées par les réanimateurs (6), pneumologues (4), le prestataire d’OHD (4) et par une collègue IDE (1). Les 3 (25 %) IDE n’ayant pas été formé ont tous PEC des patients sous OHD. Dans 83 % des cas plus de 10 patients ont été PEC par IDE sur la période d’utilisation. Les difficultés rencontrées lors de la mise en route étaient pour 7 (58 %) une mauvaise connaissance du matériel ou des réglages et pour 2 (16,6 %) la mauvaise tolérance du patient. La présence systématique d’un médecin à la mise en route était positive pour 58 % des réponses. Tous les IDE ont jugé que l’OHD a apporté du confort au patient qui n’était pas réanimatoire. Pour 11 IDE (91,6 %) la surveillance imposée par l’OHD était accrue et pour 9 (75 %) jugée insuffisante. Chez les patients stabilisés, pour 11 IDE (91 %) un sentiment d’inquiétude persistait et pour 10 (83 %) un sentiment d’insécurité dans sa pratique professionnelle. Le choix de mise à disposition de l’OHD a été jugé comme bon pour 5, mauvais pour 4 et plus nuancé pour 3 IDE. CONCLUSION: Le choix de l’utilisation de l’OHD a été imposé aux IDE et guidé par l’urgence de la 2(e) vague. Ce recueil a mis en avant la dynamique et la motivation des IDE à se saisir de cet outil malgré le manque d’expérience. L’OHD a été une charge en soin supplémentaire en terme de réglages et surtout de surveillance du patient. Les sentiments d’insécurité et d’inquiétude des IDE ont été systématiquement rapportés.