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Quelles particularités des manifestations digestives de la COVID-19 ?
INTRODUCTION: La fin de l’année 2019 a été marquée par l’émergence d’un nouveau coronavirus, le SARS-CoV2. Ce virus a été rapidement responsable d’une pandémie majeure. La maladie COVID-19 se manifeste souvent par des symptômes respiratoires, néanmoins des manifestations digestives ont été rapportée...
Autores principales: | , , , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8327561/ http://dx.doi.org/10.1016/j.idnow.2021.06.158 |
Sumario: | INTRODUCTION: La fin de l’année 2019 a été marquée par l’émergence d’un nouveau coronavirus, le SARS-CoV2. Ce virus a été rapidement responsable d’une pandémie majeure. La maladie COVID-19 se manifeste souvent par des symptômes respiratoires, néanmoins des manifestations digestives ont été rapportées soulevant le potentiel tropisme du SARS-CoV2 pour le tractus digestif. OBJECTIFS: Préciser les manifestations digestives liées au SARS-CoV2 et leur impact sur le pronostic de la maladie. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Une étude rétrospective incluant tous les patients hospitalisés pour une infection à COVID-19 confirmée par une RT-PCR et/ou un test rapide sur une période de 3 mois (1(er) novembre 2020 au 31 janvier 2021). RÉSULTATS: Au total, 133 parmi 303 patients hospitalisés pour une infection COVID-19 confirmée, avaient des manifestations digestives (44 %). L’âge moyen de ces patients était 63,4 ± 14 ans avec une prédominance masculine (sex-ratio = 1,8). Les patients étaient obèses dans 17 % des cas. Une comorbidité était notée chez la majorité des patients: le diabète (46 %), l’hypertension artérielle (40 %), l’insuffisance coronaire (13 %) et la dyslipidémie (10,5 %). Aucuns malades n’avaient une pathologie gastrique ou hépatique sous-jacente. Les manifestations digestives étaient révélatrices de la maladie dans 68% des cas et isolés sans signes respiratoires dans 17 % des cas. Le délai moyen d’hospitalisation était 8 ± 4 jours. Les principaux symptômes digestifs étaient la diarrhée (34,6 %), les vomissements (34,6 %), la douleur abdominale (26 %) et les nausées (10 %). L’examen clinique a trouvé une sensibilité abdominale dans 10 % des cas. Les principales anomalies constatées à la biologie hépatique étaient la cytolyse (52 %), l’hyper bilirubinémie (9 %) et la cholestase hépatique (10 %). La lipasémie était élevée chez deux patients (1,5 %). Un scanner abdominal a été pratiqué chez 7 patients montrant un kyste hydatique du foie non compliqué (1 cas), une iléo-jéjunite (1 cas), une cholangite non spécifique (1 cas), une hypertrophie de la tète du pancréas (1 cas) et une ascite de faible abondance (1 cas). Le reste des patients avait un scanner abdominal normal. Les formes graves étaient notées dans 41 % des cas. La perturbation du bilan hépatique était associée à des formes graves dans 42 % des cas. Cent neuf patients (82 %) avaient reçu une oxygénothérapie au cours de leur hospitalisation pour des manifestations respiratoires associées. L’évolution était fatale dans 19,5 % des cas. CONCLUSION: Devant la fréquence des manifestations digestives, le tropisme entérocytaire du SARS-CoV-2 est bien établi. Le tropisme hépatique est aussi probable. Ces manifestations peuvent être révélatrices d’une infection COVID-19 mais aussi peuvent être à l’origine d’erreurs et de retards diagnostiques en l’absence de manifestations respiratoires. |
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