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Spécificités des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique chez les patients atteints de COVID-19 (CPAVM) : comparaison avec une cohorte historique de PAVM non COVID (NCPAVM)
INTRODUCTION: Une mortalité à plus de 40 % a été rapportée chez les patients intubés se compliquant de CPAVM. L’objectif de notre étude est d’identifier les spécificités des CPAVM comparativement au NCPAVM. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Analyse rétrospective et comparaison des caractéristiques de 59 CPAVM...
Autores principales: | , , , , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8327563/ http://dx.doi.org/10.1016/j.idnow.2021.06.152 |
Sumario: | INTRODUCTION: Une mortalité à plus de 40 % a été rapportée chez les patients intubés se compliquant de CPAVM. L’objectif de notre étude est d’identifier les spécificités des CPAVM comparativement au NCPAVM. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Analyse rétrospective et comparaison des caractéristiques de 59 CPAVM étant survenue chez 42 patients entre le 1(er) mars et le 1(er) mai 2020 avec une cohorte historique de 188 NCPAVM survenue de 2011 à 2017 dans un hôpital général de 350 lits. RÉSULTATS: Concernant le terrain, les CPAVM étaient associés à moins de comorbidités (insuffisance cardiaque, et rénale chronique, cirrhose, prise d’immunosuppresseur) que les patients NCPAVM malgré un âge comparable. L’insuffisance cardiaque est associée de façon indépendante au NCPVAM (ORa = 0,027 [0,004–0,214] ; p = 0,001). Seul le surpoids est associé de façon indépendante au PVAM chez les patients COVID (ORa = 3,14 [1,36–7,27] ; p = 0,007). Des atteintes pulmonaires radiologique bilatérales étaient présente chez 40 (95 %) patients CPAVM contre 28 (34 %) patients NCPAVM (p < 0,001). Les patients CPAVM étaient plus en état de choc (p < 0,001) malgré un score de gravité initiale d’entrée en réanimation (IGS2) comparable. Les patients CPAVM ont présentés pour l’ensemble des 42 (100 %) patients un SDRA contre seulement 79 (58,5 %) des patients NCPAVM (p < 0,001). L’évolution à j3 et j7 était significativement plus défavorable chez les patients CPAVM avec une évolution défavorable à j3 chez 35 (80 %) patients et j7 chez 35 (80 %). La mortalité à j28 de la première PAVM est similaire dans les deux groupes avec 21 (50 %) décès à j28 pour les patients CPAVM contre 80 (42 %) décès chez les patients NCPAVM. La durée moyenne de séjour est identique dans les deux groupes à 24 jours mais la mortalité en réanimation des patients CPAVM est significativement plus important avec 22 (52 %) patients décédés en réanimation contre 54 (30 %) pour les NCPAVM. Les CPAVM était significativement plus polymicrobienne (p = 0,02) concernant 12 patients (28,6 %) et plus bactériémiantes (p < 0,05) chez 11 (26 %) patients. Les bactéries identifiées au décours de la première CPAVM comprenaient principalement des entérobactéries (55 %) dans des proportions similaires au NCPAVM mais les CPAVM étaient plus fréquent à haemophilus chez 7 (16 %) patients (p = 0,02), SAMS (p = 0,03) et streptocoques (p = 0,046) chez respectivement 7 (17 %) et 5 (12 %) patients. Les patients CPAVM étaient plus porteur de BMR à l’entrée avec 13 (31 %) contre 24 patients NCPAVM 24 (15,5 %) (p = 0,04) alors que la prise d’antibiotiques dans les 3 mois était de 28 % pour les patients CPAVM. Les patients CPAVM au moment de leurs PAVM ont eu moins d’antibiothérapie depuis leur admission en réanimation pour 31 (73 %) patients contre 161 (88 %) (p = 0,03). CONCLUSION: Les CPAVM survienne plus fréquemment chez des patients en surpoids et sont toujours associés à des SDRA. Le premier épisode de PAVM présente les caractéristiques des pneumopathies bactériennes post-grippale. Ces données plaident pour évaluer l’usage de schémas thérapeutiques de pneumopathie post-grippale plutôt que de PAVM standard. |
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