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Surinfection bactérienne chez les patients hospitalisés pour COVID-19

INTRODUCTION: La surinfection bactérienne associée au COVID-19 est peu décrite et concerne principalement les patients de soins intensifs. L’objectif de cette étude est de décrire les aspects épidémio-cliniques et thérapeutiques de la surinfection bactérienne chez les patients hospitalisés pour COVI...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Ben Hmida, S., Bougharriou, I., Ourida, S., Mnif, K., Ben Jemaa, T., Rekik, K., Smaoui, F., Koubaa, M., Marrakchi, C., Ben Jemaa, M.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2021
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8327575/
http://dx.doi.org/10.1016/j.idnow.2021.06.143
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: La surinfection bactérienne associée au COVID-19 est peu décrite et concerne principalement les patients de soins intensifs. L’objectif de cette étude est de décrire les aspects épidémio-cliniques et thérapeutiques de la surinfection bactérienne chez les patients hospitalisés pour COVID-19. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les patients hospitalisés dans un service de maladies infectieuses, pour une infection COVID-19 confirmée et compliquée d’une surinfection bactérienne, durant la période du 2 novembre 2020 au 18 janvier 2021. RÉSULTATS: Parmi 236 patients hospitalisés pour une infection COVID-19, 58 (24,6 %) présentaient une surinfection bactérienne présumée. L’âge médian de la population inclue était de 70,4 [38 ; 88], avec prédominance masculine (31 cas ; 53,4 %). Les comorbidités étaient dominées par le diabète (33 cas ; 56,9 %) et l’hypertension artérielle (30 cas ; 51,7 %). La surinfection bactérienne était communautaire dans 55 cas (94,8 %). Les signes cliniques les plus fréquents étaient la dyspnée (51 cas ; 87,9 %), la fièvre (32 cas ; 55,2 %) et la toux (31 cas ; 53,4 %). Cliniquement, l’infection COVID-19 était sévère dans 25 cas (43,1 %), modérée dans 32 cas (55,2 %) et légère dans 1 cas (1,7 %). Les signes biologiques prédominants étaient l’élévation de la CRP (41 cas ; 70,7 %) et l’hyperleucocytose (26 cas ; 44,8 %). Le scanner thoracique, réalisé chez tous les patients, objectivait un aspect en verre dépoli associé à une condensation parenchymateuse dans 49 cas (84,5 %) et une condensation parenchymateuse isolée dans 9 cas (15,5 %). Le diagnostic de la surinfection bactérienne était présumé sur les données cliniques (expectorations purulentes, fièvre élevée, augmentation des besoins en oxygène [22 cas ; 37,9 %]), biologiques (syndrome inflammatoire biologique), radiologiques et évolutives (amélioration clinique sous antibiothérapie). L’antibiothérapie instaurée était à base de céphalosporine de 3(e) génération (C3G) en monothérapie dans 52 cas (89,6 %), C3G associée à la doxycycline dans 3 cas (5,2 %) et C3G associée à la lévofloxacine dans 3 cas (5,2 %). L’évolution était favorable dans 46 cas (79,3 %), alors que 7 patients (12,1 %) étaient transférés en réanimation et 5 patients (8,6 %) étaient décédés. CONCLUSION: L’infection COVID-19 peut se compliquer d’une surinfection bactérienne qu’il faut traiter à temps. Le diagnostic de la surinfection doit se reposer sur un faisceau d’arguments et doit être de préférence documenté pour éviter le recours inutile à l’antibiothérapie et l’émergence de résistance.