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« Et si nous vaccinions directement dans les services? » Évaluation de la tolérance du vaccin AztraZeneca chez les soignants sur la première semaine de campagne vaccinale

INTRODUCTION: Dans ce contexte de crise sanitaire, la vaccination est un enjeu majeur pouvant permettre le contrôle de la pandémie liée au SARS-CoV-2. Dès janvier 2021, les professionnels de santé (PDS) de plus de 50 ans ou avec facteurs de risque sont devenus éligibles aux vaccins à ARNm. L’autoris...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Cloarec, E., Gloaguen, A., Saidani, N., Khatchatourian, L.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2021
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8327576/
http://dx.doi.org/10.1016/j.idnow.2021.06.237
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: Dans ce contexte de crise sanitaire, la vaccination est un enjeu majeur pouvant permettre le contrôle de la pandémie liée au SARS-CoV-2. Dès janvier 2021, les professionnels de santé (PDS) de plus de 50 ans ou avec facteurs de risque sont devenus éligibles aux vaccins à ARNm. L’autorisation de mise sur le marché du vaccin AztraZeneca (AZ) a permis d’étendre l’indication vaccinale à tous les PDS début février 2021. MATÉRIELS ET MÉTHODES: La vaccination AZ a débuté dans notre établissement le 09/02/2021 et s’est initialement organisée dans plusieurs services considérés à risque afin d’optimiser l’offre vaccinale. Les cadres de chaque unité ont recensé les soignants volontaires à la vaccination et un binôme IDE/médecin s’est déplacé dans chaque service afin d’effectuer la consultation médicale et la vaccination. Un premier recensement des effets secondaires post-vaccinaux a spontanément été réalisé par les cadres devant les nombreux symptômes rapportés dans les 24 h suivant l’injection, puis complété par les IDE du centre de vaccination sur appel des PDS vaccinés. RÉSULTATS: Du 09 au 12/02/21, 144 soignants ont été vaccinés avec l’AZ dont 107 femmes (74 %). L’âge médian était de 38 ans [22-58]. Parmi eux, on dénombrait 26% de médecins/internes, 48 % IDE/IADE, 13 % d’AS, 9 % de sages-femmes/auxiliaires puéricultrices et 13 % d’autres catégories. Les principaux services concernés étaient l’oncologie (7,6 %), l’hématologie-maladies infectieuses (5,6 %), la médecine polyvalente (7,6 %), les urgences/SMUR (22,9 %), la réanimation (13,2 %), la rhumatologie-pneumologie (6,3 %), la gastro-entérologie (4,2 %), le pôle mère-enfant (18,1 %). Les données de tolérance ont pu être recueillies chez 127 soignants (88 %). Seulement 27 vaccinés (21 %) n’ont présenté aucun symptôme post-vaccinal. Les principaux symptômes décrits étaient : fièvre (41 %), frissons (35 %), asthénie (34 %), courbatures (37 %), céphalées (31 %), douleurs au site d’injection (9 %) et troubles digestifs (6 %). Ces symptômes semblaient plus fréquents chez les femmes (82 % vs 71 %) (OR 1,86 [IC 95 % 0,75-4,61], p = 0,18), et étaient significativement plus élevés chez les PDS de moins de 35 ans (90% vs 72%) (OR 3,46 [IC 95% 1,21-9,86], p = 0,02). Ces effets secondaires ont généré 7 arrêts de travail. Une soignante a été prise en charge au SAU 4 jours après la vaccination pour un tableau de dyspnée progressive dont le lien avec la vaccination n’a pas été définitivement établi. CONCLUSION: Si l’idée de vacciner directement dans les services semblait séduisante afin de pouvoir vacciner rapidement les soignants les plus exposés au SARS-CoV-2, la tolérance modérée de ce vaccin a donné lieu à la suspension de la campagne organisée dans les unités afin d’éviter un nombre trop important d’arrêts de travail sur la même période. Elle s’est secondairement mise en place de manière échelonnée au centre de vaccination Covid-19 de l’établissement. Même si les symptômes systémiques observés ont été fréquents, ils restent cependant superposables aux données de tolérance issues des études cliniques du vaccin AZ.