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Transmission de la COVID-19 aux agents de santé : où est le risque ?
INTRODUCTION: La contamination des personnels soignants par le SARS-CoV-2 est une préoccupation majeure de la pandémie de COVID-19. Les principales voies de contamination sont l’inhalation de gouttelettes ou la transmission à la suite d’un contact avec des surfaces contaminées. Bien que la transmiss...
Autores principales: | , , , , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8327582/ http://dx.doi.org/10.1016/j.idnow.2021.06.140 |
Sumario: | INTRODUCTION: La contamination des personnels soignants par le SARS-CoV-2 est une préoccupation majeure de la pandémie de COVID-19. Les principales voies de contamination sont l’inhalation de gouttelettes ou la transmission à la suite d’un contact avec des surfaces contaminées. Bien que la transmission par gouttelettes semble prédominer au niveau communautaire, l’exposition des personnels soignants dans les établissements de soins reste mal connue. Notre étude visait à évaluer les différents risques de transmission pour le personnel hospitalier prenant en charge des patients atteints d’une forme aiguë de COVID-19. MATÉRIELS ET MÉTHODES: Cette étude observationnelle prospective a inclus des patients atteints par le SARS-CoV-2 et hospitalisés dans les 14 jours suivant l’apparition des symptômes. Plusieurs écouvillons ont été prélevés dans leur environnement : rebord de fenêtre, poignée de porte, ligne de perfusion, barrières de lit, dessus de table amovible, téléphone du patient, masque à oxygène ou canule nasale. Les masques portés par les agents de santé auprès des patients, soit pendant une procédure spécifique médicale ou paramédicale soit portés en continu à l’intérieur du service ont été collectés. Les masques ont été trempés dans un milieu de transport viral. La recherche de SARS-CoV-2 a été effectuée par RT-qPCR. RÉSULTATS: Des écouvillons de surface ont été prélevés pour 43 patients (durée moyenne des symptômes : 8 jours). L’ARN du SARS-CoV-2 a été détecté sur toutes sortes de surfaces : barrières de lit (40%), masque à oxygène ou canule nasale (29 %), poignée de porte (28 %), dessus de table (24 %), bouton de réglage de perfusion ou pousse-seringue (10 %). Le téléphone du patient était positif dans 36 % des cas. Le rebord de la fenêtre, qui n’était pas inclus dans les procédures de bio-nettoyage, avait le taux de positivité le plus élevé : 41 %. Au total, 40 masques ont été portés par les personnels soignants après un seul geste de soin (utilisation moyenne de 8 minutes) et 40 masques portés en continu (utilisation moyenne de 211 minutes). Tous les 80 masques ont été testés négatifs pour l’ARN du SARS-COV-2, alors qu’un masque témoin porté par un patient infecté était positif. CONCLUSION: Aucun masque de personnel soignant n’a été contaminé, même après des soins avec un risque élevé de transmission chez des patients hautement contaminants. Les surfaces les plus fréquemment touchées par les patients et les moins bio-nettoyées étaient les plus contaminées. Le principal risque de transmission à l’hôpital semble être le risque de contact. Bien que les masques semblent être correctement portés, les personnels soignants sous-estiment le risque de transmission contact, bien que majeur. Une attention particulière doit donc être portée au lavage des mains et au bio-nettoyage des surfaces. |
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