Cargando…
Aggravation d’une maladie rénale chronique : la COVID-19, complice ou coupable ?
INTRODUCTION: La COVID-19 peut être associée à une hyalinose segmentaire et focale (HSF) collapsante nommée COVAN de mauvais pronostic. DESCRIPTION: Nous rapportons quatre cas de patients ayant présenté une aggravation de leur insuffisance rénale chronique (IRC) dans les suites d’une infection COVID...
Autores principales: | , , , , , , |
---|---|
Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
|
Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8435316/ http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2021.07.193 |
Sumario: | INTRODUCTION: La COVID-19 peut être associée à une hyalinose segmentaire et focale (HSF) collapsante nommée COVAN de mauvais pronostic. DESCRIPTION: Nous rapportons quatre cas de patients ayant présenté une aggravation de leur insuffisance rénale chronique (IRC) dans les suites d’une infection COVID-19. MÉTHODES: Entre novembre 2020 et avril 2021, quatre patients d’origine Africaine âgés de 47 à 74 ans, suivis dans notre service, ont été hospitalisés pour une aggravation de leur IRC. Leur néphropathie sous-jacente était une néphroangiosclérose (n = 2), un diabète (n = 1), une HSF collapsante (n = 1) prouvée par ponction biopsie rénale (PBR). Lors du suivi, leur clairance était en moyenne de 47 mL/min/1,73 m(2) avec une protéinurie négative ou < 1,6 g/g. RÉSULTATS: Les patients ont été hospitalisés pour une aggravation majeure de leur IRC. À l’admission, la clairance moyenne était de 18 mL/min/1,73 m(2) associée à une protéinurie de rang néphrotique. Une infection COVID-19 a été retrouvée dans les deux mois précédents chez deux des quatre patients. Tous avaient une sérologie COVID-19 positive, ainsi que les allèles à risque du gène ApoL1 (homozygote G1/G1 ou hétérozygote G1/G2). Deux patients ont eu une PBR retrouvant une HSF collapsante. La PBR n’a pas été réalisée chez les autres en raison d’une hypotrophie rénale. Durant le suivi, deux patients sont restés stables, un a nécessité le recours à l’hémodialyse et le dernier a été traité par corticoïdes 0,5 mg/kg/j, permettant une diminution de la protéinurie et une amélioration partielle de la fonction rénale. La particularité de notre série est l’existence d’une IRC sous-jacente régulièrement suivie. Il reste à déterminer si la présence d’une IRC constitue un facteur favorisant la survenue d’une COVAN (Tableau 1). CONCLUSION: L’aggravation rapide d’une IRC et d’une protéinurie doit maintenant faire rechercher une antériorité d’infection par la COVID-19. La COVAN est probablement sous-estimée chez ces patients pour lesquels la PBR n’est la plupart du temps pas effectuée. |
---|