Cargando…
Analyse rétrospective des expositions enregistrée par les centres antipoison français pendant la première vague de COVID-19
OBJECTIFS: Le contexte inédit de la pandémie de COVID-19,des mesures barrières et du confinement a entraîné des bouleversements dans la population. L’objectif était d’évaluer l’impact de la pandémie COVID-19 sur les caractéristiques des appels aux centres antipoison français (CAP) entre les années 2...
Autores principales: | , , , , , , , , , |
---|---|
Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
|
Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8449835/ http://dx.doi.org/10.1016/j.toxac.2021.06.030 |
Sumario: | OBJECTIFS: Le contexte inédit de la pandémie de COVID-19,des mesures barrières et du confinement a entraîné des bouleversements dans la population. L’objectif était d’évaluer l’impact de la pandémie COVID-19 sur les caractéristiques des appels aux centres antipoison français (CAP) entre les années 2018–2019 et 2020. MÉTHODE: Les cas d’exposition enregistrés du 1(er) mars au 1er mai en 2018, 2019 et 2020 ont été extraits de la base de données nationale française des intoxications. Les données recueillies comprenaient les caractéristiques des appels, des patients et des expositions à certaines catégories de produits considérées a priori comme sentinelles et qui auraient pu être utilisées plus fréquemment pendant la pandémie COVID-19 : désinfectants, détergents, dont l’eau de javel, solutions hydroalcooliques, huiles essentielles et médicaments psychotropes. Les cas de 2020 ont été comparés aux expositions de 2018–2019 en utilisant des modèles logistiques simples et une évaluation de la taille d’effet significative (défini sur un p < 0,0001 et un odds ratio > 1,3). RÉSULTATS: De mars à avril 2020, 32 182 expositions ont été rapportées aux CAP français, soit une augmentation globale de 5,6 % par rapport aux expositions de la même période en 2018–2019. Une augmentation similaire des appels a été observée dans les zones COVID-19 moins fortement épidémiques et plus fortement épidémiques et était liée à une augmentation des appels du public (+13,6 %) et une diminution des appels des professionnels de la santé (−7,5 %). Malgré l’augmentation des cas d’exposition, l’incidence des intoxications symptomatiques est restée stable (−0,4 %) avec une diminution de la gravité « modérée/grave » (−17,2 %). Une augmentation significative des expositions aux produits d’entretien ménager contenant des biocides (+74,9 %) et de la javel (+91,5 %), des huiles essentielles (+66,5 %) et des solutions hydroalcooliques (+239,5 %) a été observée (p < 0,0001). CONCLUSION: La première vague de pandémie de COVID-19 a modifié le nombre et la typologie des appels aux CAP français avec une légère augmentation des appels pendant la période d’étude. Ces changements reflètent peut-être les conséquences indirectes de la pandémie de COVID-19, à savoir un accès limité aux soins primaires, la peur de contracter la COVID-19, le respect des mesures barrières et l’anxiété liée à l’isolement à domicile. |
---|