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Les engelures observées au printemps 2020 sont-elles liées à l’infection par le SARS-CoV-2 ?

OBJECTIF: Les lésions acrales, principalement les engelures, sont les lésions cutanées les plus fréquemment décrites comme étant associées à la COVID-19. Seront présentées les différentes études rapportant des manifestations acrales survenues durant l’épidémie. Les résultats et arguments en faveur e...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Le Cleach, L., Beylot-Barry, M.
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2021
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8464166/
http://dx.doi.org/10.1016/j.jdmv.2021.08.149
Descripción
Sumario:OBJECTIF: Les lésions acrales, principalement les engelures, sont les lésions cutanées les plus fréquemment décrites comme étant associées à la COVID-19. Seront présentées les différentes études rapportant des manifestations acrales survenues durant l’épidémie. Les résultats et arguments en faveur et contre le rôle direct de l’infection seront discutés. RÉSULTATS: Fin novembre 2020 ont été publiés plus de 140 articles sur ce sujet. La Société française de dermatologie a mené une étude (COVIDSKIN) à partir de fin mars 2020 appelant les dermatologues à rapporter les cas de manifestations cutanées chez des patients ayant une infection COVID-19 suspectée ou confirmée via un questionnaire standardisé. Sur les 492 cas recueillis 311 concernaient des manifestations acrales. Les lésions étaient des engelures dans 82 % des cas. L’âge médian des patients était de 25,7 ans, aucun signe infectieux n’était présent chez la moitié d’entre eux. Seuls 6 % des patients testés (7/121) avaient une PCR SARS-CoV-2 positive et 7 % (5/75) une sérologie positive en IgG. Les résultats de 24 études rapportant plus de 10 patients ont été colligés. Ces études rapportaient un total de 1330 cas. Les patients ne présentaient aucun signe infectieux ou des signes mineurs. L’âge médian était de 17 ans. La PCR et la sérologie (IgG) SARS-CoV-2 étaient positives dans respectivement 8,5 % (25/293) et 12 % (59/492) des cas. Les caractéristiques des patients pour les antécédents d’engelures, ou de maladies auto-immunes, la fréquence et la nature des anomalies immunologiques et les images histologiques de biopsie cutanée, étaient comparables à celles décrites dans les engelures avant l’épidémie de COVID-19. DISCUSSION: Plusieurs hypothèses ont émergé pour expliquer l’absence de signes infectieux et la négativité des tests biologiques PCR et sérologies. Ces engelures plus fréquentes qu’habituellement ont pu être favorisées par l’inactivité et la marche pied nu. Une autre hypothèse serait que les engelures surviendraient dans le cadre d’une réponse immunitaire particulière chez ces sujets jeunes possiblement via une sécrétion d’interféron par analogie avec les interferonopathies dans lesquelles des engelures sont observées.