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Impact de l’épidémie de COVID-19 lors de la 1(ère) vague sur les patients de la cohorte PSOBIOTEQ traités pour psoriasis cutané

INTRODUCTION: La propagation de COVID-19 a amené la France à se confiner une 1(ère) fois du 17 mars au 11 mai 2020. Cette maladie potentiellement grave a confronté les patients atteints de psoriasis et recevant un traitement systémique, ainsi que leurs médecins, à de nombreuses incertitudes qui ont...

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Detalles Bibliográficos
Autores principales: Arlegui, Hugo, Mahé, Emmanuel, Richard, Marie-Aleth, Zago, Marilyn, De Rycke, Yann, Viguier, Manuelle, Beylot-Barry, Marie, Dupuy, Alain, Beneton, Nathalie, Joly, Pascal, Jullien, Denis, Bachelez, Hervé, Sbidian, Emilie, Chosidow, Olivier, Paul, Carle, Tubach, Florence
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2021
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8603660/
http://dx.doi.org/10.1016/j.fander.2021.09.325
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: La propagation de COVID-19 a amené la France à se confiner une 1(ère) fois du 17 mars au 11 mai 2020. Cette maladie potentiellement grave a confronté les patients atteints de psoriasis et recevant un traitement systémique, ainsi que leurs médecins, à de nombreuses incertitudes qui ont pu conduire à des modifications de leur traitement de fond. L’objectif de cette étude était d’évaluer les facteurs associés à une modification (arrêt, diminution de dose, espacement) du traitement systémique des patients au cours de la 1(ère) vague. MATÉRIEL ET MÉTHODES: Étude ancillaire de la cohorte PSOBIOTEQ, portant sur les patients psoriasiques inclus avant le confinement et recevant un traitement systémique. Une enquête spécifique sur COVID-19 a été menée du 1(er) juin au 31 décembre portant sur la 1(ère) vague. L’analyse des facteurs associés à une modification du traitement systémique a été réalisée en uni et multivariée. RÉSULTATS: Au total, 1664 patients (âge médian : 49 ans ; femmes : 37,4 %) ont été inclus dont 631 (37,4 %) provenaient de régions à forte incidence de COVID-19. Les patients étaient sous le même traitement depuis une durée médiane de 20 mois avant le confinement. Le nombre de cas suspectés/confirmés incidents de COVID-19 était de 43 (2,9 %). Au total, 282 (16,9 %) patients ont modifié leur traitement. Cette modification a été décidée par le patient (46,0 %), recommandée par un médecin généraliste (14,0 %), un dermatologue (16,2 %) ou était liée à un problème d’accès aux soins (ex: consultation annulée ou rupture de stock en pharmacie) (18,0 %). Parmi les patients ayant modifié leur traitement, 155 (58,7 %) ont eu une poussée de psoriasis au cours du confinement vs 189 (14,4 %) chez les patients ne l’ayant pas modifié (p < 0,0001). Aucune différence n’a été observée concernant les précautions vis-à-vis de COVID-19 pendant le 1(er) confinement entre les deux groupes. En analyse multivariée, les facteurs associés à une modification du traitement étaient : avoir une maladie cardiovasculaire (Odds ratio (OR) IC95 % 0,5 [0,3 ;0,7], p < 0,001), un diabète (OR IC95% 0,5 [0,2 ;1,1], p = 0,049) et le fait de consommer de l’alcool (OR IC95% 1,7 [1,1 ;2,6], p = 0,007). DISCUSSION: L’épidémie de COVID-19 a provoqué une modification des traitements systémiques lors de la 1(ère) vague parmi 16,9 % des patients de la cohorte–principalement décidée par les patients eux-mêmes–et entraînant des poussées de psoriasis. Les patients avec des comorbidités, facteurs de risque de formes graves de COVID-19, ont moins fréquemment modifié leur traitement systémique. En revanche, la consommation d’alcool était un facteur associé à une modification du traitement systémique. Le type de traitement de fond n’était pas retenu par le modèle. Ces résultats nous incitent à une meilleure anticipation sur l’information des patients et la continuité des soins en cas de crise sanitaire.