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COVID-19 : adhésion à la vaccination chez des patients immunodéprimés de dermatologie
INTRODUCTION: La pandémie COVID-19 a été responsable d’une mortalité importante, d’autant plus chez les patients immunodéprimés. La vaccination contre le COVID a suscité des doutes chez les patients, la récente technique de vaccination par ARN messager étant méconnue du grand public. Nous avons obse...
Autores principales: | , , , , |
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Formato: | Online Artículo Texto |
Lenguaje: | English |
Publicado: |
Published by Elsevier Masson SAS
2021
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Materias: | |
Acceso en línea: | https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8603661/ http://dx.doi.org/10.1016/j.fander.2021.09.393 |
Sumario: | INTRODUCTION: La pandémie COVID-19 a été responsable d’une mortalité importante, d’autant plus chez les patients immunodéprimés. La vaccination contre le COVID a suscité des doutes chez les patients, la récente technique de vaccination par ARN messager étant méconnue du grand public. Nous avons observé la prévalence de la vaccination chez des patients immunodéprimés suivis en hôpital de jour de dermatologie et les éventuels freins à cette vaccination chez les patients ayant refusé. MATÉRIEL ET MÉTHODES: Nous avons inclus l’ensemble des patients suivis en HDJ depuis le mois de mai 2020 pour une pathologie traitée par immunosuppresseur rentrant dans les critères de vaccination au 15 mai 2021. Nous avons recueilli rétrospectivement la date de vaccination, le type de vaccin, l’éventuelle raison du refus de vaccination et l’antécédent d’infection par le COVID-19. RÉSULTATS: Nous avons inclus 65 patients suivis en HDJ au CHU de Rouen (37 F et 28 H) âgés de 23 à 90 ans (moyenne 68,3 ans). Cinquante et un sur 65 (78,4 %) étaient atteints de maladie bulleuse et 11/65 (16,9 %) d’un cancer cutané. Quarante (61,5 %) patients étaient traités par rituximab. Deux patients ont été perdus de vue. Cinquante-trois (81,5 %) patients ont été vaccinés par vaccin à ARN messager. Les 10 patients non vaccinés étaient traités pour une maladie bulleuse par rituximab ou mycophénolate mofétil. La raison était : manque de confiance dans le vaccin (5/10), perfusion de rituximab trop proche (2/10), examens ou chirurgie programmés (2/10) et infection au COVID récente (1/10). Vingt-huit patients ont été vaccinés dans le service. Seulement 2/65 patients ont déclaré été testés positifs au COVID-19 avant le vaccin, 1 seul a été infecté après la 1(re) dose. Les ⅔ des patients avaient accompli l’ensemble de leur vaccination à la fin du mois d’avril 2021. DISCUSSION: Notre étude montre : – 80 % de vaccinés dans une population à risque témoignant d’une sensibilisation accrue des patients malgré un climat de scepticisme ; du bénéfice de l’organisation d’une campagne vaccinale dans le service permettant un meilleur accès aux vaccins notamment chez les plus âgés ; – 3/65 infections symptomatiques : chiffre en dessous de l’incidence de la population générale montrant une importante vigilance des immunodéprimés sensibilisés aux gestes barrières. La plupart des patients nous ont confié s’être isolés de leurs proches pour se protéger ; – les patients ayant refusé la vaccination étant les plus jeunes de la cohorte (54 ans en moyenne). La vague de défiance contre la vaccination trouve plutôt un public chez des jeunes ayant facilement accès à internet et aux « fake news » remettant en question le principe de la vaccination, la protection individuelle et collective. En conclusion, la vaccination reste un moyen sûr de protéger les patients sous immunosuppresseur à la condition d’avoir un discours clair et rassurant quitte à leur proposer un environnement plus facile d’accès pour la réaliser. |
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