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Fréquence des rechutes et signes cutanés persistants après un premier épisode de pseudo engelure durant la pandémie COVID-19

INTRODUCTION: De très nombreux cas d’acrosyndromes, appelés aussi pseudo-engelures (PE), ont été observés lors de la pandémie COVID-19 en mars/avril 2020, posant la question d’un lien avec le SARS-Cov-2. De récentes études ayant décrit des cas de « COVID long » avec des signes extra-cutanés persista...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Moghadam, Parna, Frumholtz, Laure, Jaume, Léa, De Masson, Adèle, Jachiet, Marie, Begon, Edouard, Sulimovic, Luc, Petit, Antoine, Bachelez, Hervé, Bagot, Martine, Bouaziz, Jean David, Cassius, Charles
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2021
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8603665/
http://dx.doi.org/10.1016/j.fander.2021.09.199
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author Moghadam, Parna
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description INTRODUCTION: De très nombreux cas d’acrosyndromes, appelés aussi pseudo-engelures (PE), ont été observés lors de la pandémie COVID-19 en mars/avril 2020, posant la question d’un lien avec le SARS-Cov-2. De récentes études ayant décrit des cas de « COVID long » avec des signes extra-cutanés persistant plus de 60 jours, il nous a semblé intéressant d’étudier l’évolution des PE dans une cohorte de patients, 10 mois après les lésions initiales. MATÉRIEL ET MÉTHODES: En janvier 2021, nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique auprès de 132 patients ayant été adressés dans notre service entre le 1(er) mars et le 30 avril 2020 pour des PE. Les patients ayant présenté des épisodes d’engelures avant mars 2020 ont été exclus (n = 2). Un questionnaire a été adressé ; 95 réponses (72 %) ont été reçues. RÉSULTATS: Au cours de l’épisode initial la documentation COVID était majoritairement négative. Durant les 10 mois suivants, 54 % des patients (52/95) ont eu au moins une récidive de PE, parmi lesquels 37 (71 %) ont eu une seule récidive, 12 (23 %) ont eu 2 récidives et 3 (6 %) ont eu au moins 3 récidives. Au cours de la 1(re) récidive, seuls 21 % des patients (11/52) avaient des symptômes généraux évocateurs de COVID ou un contage COVID. Sur les 13 patients ayant réalisé une PCR COVID, un seul avait un résultat positif. Seuls 21 % des patients (11/52) ont modifié leur mode de vie avant la 1(re) rechute. Au cours des 2(e), 3(e) et 4(e) récidives, respectivement 2/15 (13 %), 1/3 et 1/3 des patients avaient des symptômes généraux évocateurs de COVID ; les 4 PCR réalisées était négatives. Au cours du suivi, des symptômes extra-cutanés persistants (asthénie, arthralgies, myalgies, anxiété, troubles de la concentration, dyspnée) étaient signalés par 28 % des patients (27/95) et des symptômes cutanés persistants (paresthésies distales, acrocyanose, érythermalgie, phénomène de Raynaud, livédo) par 67 % (64/95). DISCUSSION: Dans l’hypothèse d’un lien de causalité avec le SarS-CoV-2, nous avons montré une forte prévalence de symptômes persistants, les classant en « COVID long cutanés » et « COVID longs extra cutanés ». Plus de la moitié des patients adressés pour PE durant la première vague de Covid19 ont eu au moins une récidive. La majorité des récidives a eu lieu lors de la seconde vague épidémique. Une nouvelle exposition virale ne peut être exclue bien que les examens aient été le plus souvent négatifs. Le deuxième confinement ayant été moins strict que le premier, le rôle de la sédentarité nous semble peu probable. En revanche, la seconde vague s’étant déroulée en automne, le rôle du climat est à envisager. Une hypothèse physiopathologique serait que les dommages vasculaires rapportés au cours du COVID soient exacerbés par des facteurs externes comme la baisse de la température, expliquant les récidives de PE et les symptômes cutanés persistants.
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