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Conséquences psychologiques du confinement dû à la COVID-19 chez les dermatologues

INTRODUCTION: Très strict, le premier confinement a eu des conséquences psychologiques sur tous. Après nous être intéressés aux conséquences strictement professionnelles, nous avons voulu savoir quelles les conséquences psychologiques pour les dermatologues. MATÉRIEL ET MÉTHODES: Du 39(e) au 55(e) e...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Misery, Laurent, Beylot-Barry, Marie, Jouan, Nicole, Hamman, Pierre, Consoli, Sylvie, Charleux, Dominique, Schollhammer, Martine, Fluhr, Joachim
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2021
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8603682/
http://dx.doi.org/10.1016/j.fander.2021.09.331
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: Très strict, le premier confinement a eu des conséquences psychologiques sur tous. Après nous être intéressés aux conséquences strictement professionnelles, nous avons voulu savoir quelles les conséquences psychologiques pour les dermatologues. MATÉRIEL ET MÉTHODES: Du 39(e) au 55(e) et dernier jour du confinement, nous avons mené une enquête anonyme en ligne grâce aux listes de courriels de la SFD, de la FFCDV et des FDVF, en utilisant une feuille de questionnaire Google (40 questions). RÉSULTATS: Dans leur environnement professionnel, les dermatologues ont constaté des changements de comportement depuis le début du confinement: liens plus forts pour 35,8 %, distanciation sociale pour 16,5 %, augmentation des tensions pour 12,5 % et diminution de l’esprit d’équipe pour 4,5 %. 52,2 % étaient confinés avec leur famille, 31,8 % avec leur partenaire et 13,7 % étaient seuls. Un ou plusieurs membre(s) du foyer confinés étaient des professionnels de santé dans 41,1 % des cas. Dans leur foyer, les répondants ont remarqué des changements de comportement: relations plus étroites pour 54,1 %, disputes plus fréquentes pour 12,1 %, espacement des relations pour 5,1 % et violence physique dans un cas. 66,3 % considéraient que leur partenaire était aidant, 56,6 % que leurs amis, 51,7 % leurs enfants, 32,7 % leurs parents ou 12,2 % d’autres personnes l’étaient mais 11 % d’entre eux pensent que personne n’était aidant. La distanciation sociale a un peu affecté l’état émotionnel de 50,1 % des participants, 25 % beaucoup, 5,4% énormément. Lorsque nous avons demandé quels étaient les 3 sentiments personnels prédominants depuis le début de la pandémie, l’anxiété et le sentiment d’être plus stressé ont été déclarés par une majorité de dermatologues. Des sentiments positifs (la fierté d’être un soignant et le sentiment accru d’être utile) ont aussi été signalés (28,2 % et 16,1 %). Lorsque nous avons demandé quels étaient les éléments qui inquiétaient le plus, la peur de voir ses proches touchés par la COVID-19 a été signalée par 87,0 %, suivie par la charge de travail après la fin du confinement (62,5 %), les conséquences économiques personnelles (59,4 %), les conséquences sur la santé du patient (32,3 %) et la peur d’être infecté par le virus (29,3 %). Le sentiment de stigmatisation n’était pas négligeable puisque le sentiment d’être évité en tant que professionnel de santé par des patients a été noté par 14,4 % (par des voisins : 6,5 % ; par de la famille : 5,7 %; par des amis : 4,2 %, par des commerçants: 4,0 % ; par des membres de leur foyer : 3,1 %). DISCUSSION: Les résultats de cette enquête sont très riches et soulignent une souffrance psychique importante des dermatologues, qui mériterait d’être réévaluée à distance.