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Incidence et pronostic de la COVID-19 chez les patients suivis pour dermatoses bulleuses auto-immunes

INTRODUCTION: Les dermatoses bulleuses auto-immunes (DBAI) sont des affections potentiellement mortelles qui nécessitent des traitements immunosuppresseurs au long cours. L’infection à SARS-Co-2 s’est répandue dans le monde entier et des taux de mortalité plus élevés ont été signalés chez les person...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Moubine, Insaf, Hali, Fouzia, Chiheb, Soumiya
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2021
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8603685/
http://dx.doi.org/10.1016/j.fander.2021.09.186
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: Les dermatoses bulleuses auto-immunes (DBAI) sont des affections potentiellement mortelles qui nécessitent des traitements immunosuppresseurs au long cours. L’infection à SARS-Co-2 s’est répandue dans le monde entier et des taux de mortalité plus élevés ont été signalés chez les personnes âgées et les patients atteints de comorbidités. Le but principal de cette étude était de définir l’incidence et le pronostic de la COVID-19 chez les patients atteints de DBAI. MATÉRIEL ET MÉTHODES: Quatre-vingt-quinze patients atteints de DBAI suivis dans le département de dermatologie et de vénéréologie de Casablanca, entre janvier 2015 et janvier 2021 ont été inclus. Le diagnostic de la COVID-19 a été basé sur une PCR positive ou une atteinte pulmonaire typique à la tomodensitométrie thoracique. RÉSULTATS: Parmi les quatre-vingt-quinze patients, seize (16,8 %) ont eu un diagnostic de COVID-19, neuf ont été hospitalisés, dont cinq en unité de soins intensifs, etquatre sont décédés. Le SARS-Cov-2 a été détecté chez 14 patients (87,5 %) par la PCR. Dix patients (62, 5 %) ont réalisé une tomodensitométrie. Neuf patients étaient suivis pour un pemphigus et sept pour une pemphigoïde bulleuse. Quatre patients (25 %) recevaient de la prednisone > 10 mg/jour, dont trois (75 %) présentaient des symptômes graves. Cinq (31, 2 %) étaient sous ≤ 10 mg/jour, et sept (43, 7 %) n’étaient pas sous corticothérapie, dont quatre (33 %) présentaient des symptômes graves. La plupart des patients atteints de pemphigoïde bulleuse avaient des symptômes graves et ont été hospitalisés. Aucun des patients n’avait interrompu les traitements prescrits ; aucun des trois patients sous rituximab n’avait présenté des symptômes liés à la COVID-19. L’étude analytique a révélé un risque relatif (RR) d’avoir une forme grave de COVID-19 de 4, 71 pour les patients présentant des comorbidités et un RR de 2, 27 pour les patients recevant plus de 10 mg/jour de prednisone. DISCUSSION: Bien que l’âge avancé et d’autres comorbidités telles que l’hypertension artérielle et le diabète soient des facteurs de risque bien définis des formes graves de COVID-19, le rôle de l’immunosuppression est toujours controversé. La plupart des patients atteints de pemphigoïde bulleuse ont eu des symptômes graves et ont été hospitalisés, ce qui peut être lié au fait que cette maladie survient chez des patients âgés qui présentent généralement d’autres comorbidités. Une dose de prednisone ≥ 10 mg/jour a été associée à un risque accru d’hospitalisation. De plus, des séries de cas antérieures ont montré qu’une durée de traitement plus longue est plus fréquemment associée aux formes symptomatiques de COVID-19 et qu’une durée de traitement plus longue crée probablement une condition prédisposant au risque d’infection.