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Réactions cutanées post-vaccin COVID-19

INTRODUCTION: L’apparition de la COVID-19 et son impact sur la santé mondiale ont rendu le développement de vaccins crucial afin d’éviter un taux de mortalité élevée. Il existe 3 principaux types de vaccins dans le monde: les vaccins à l’acide ribonucléique messager, à vecteurs adénoviraux dont Astr...

Descripción completa

Detalles Bibliográficos
Autores principales: Idrissi, Oumayma Kamal, El Fatoiki, Fatima Zahra, Hali, Fouzia, Chiheb, Soumiya
Formato: Online Artículo Texto
Lenguaje:English
Publicado: Published by Elsevier Masson SAS 2021
Materias:
Acceso en línea:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8603687/
http://dx.doi.org/10.1016/j.fander.2021.09.036
Descripción
Sumario:INTRODUCTION: L’apparition de la COVID-19 et son impact sur la santé mondiale ont rendu le développement de vaccins crucial afin d’éviter un taux de mortalité élevée. Il existe 3 principaux types de vaccins dans le monde: les vaccins à l’acide ribonucléique messager, à vecteurs adénoviraux dont AstraZeneca et à virus entier inactivés dont Sinopharm. L’objectif était de recenser les différentes manifestations cutanées apparues après vaccin COVID-19 utilisés au Maroc (AstraZeneca et Sinopharm). MATÉRIEL ET MÉTHODES: Nous avons réalisé une étude prospective entre février et mai 2021 des patients ayant consulté pour une réaction cutanée post-vaccinale au service de dermatologie et vénérologie de l’hôpital universitaire Ibn Rochd. Des éléments anamnestiques concernant l’âge, le sexe, le délai d’apparition après la première ou la deuxième dose et le type du vaccin ont été collecté. Un examen clinique minutieux a été effectué. Quatre patients ont bénéficié d’une biopsie cutanée. RÉSULTATS: Un total de 34 patients a été recensé. Dix-neuf patients ont reçu le vaccin AstraZeneca et 15 celui de Sinopharm. L’âge moyen était de 47,8 ans. Une prédominance féminine (70,5 %) a été notée. Vingt et un patients (61,7 %) avaient développé des réactions après la première dose. Le délai moyen de survenu des réactions était de 3,7 jours. Huit patients avaient eu des réactions dites immédiates (< 4 h). Les réactions étaient réparties comme suit: urticaire (n = 8), angiœdème (n = 3), prurit (n = 5), érythème noueux (n = 3), herpès (n = 2), zona (n = 2), exanthème maculopapuleux (n = 2), vascularite à type d’urticaire fixe (n = 2), érythème polymorphe (n = 1), DRESS (n = 1), toxidermie lichénoïde (n = 1), réaction anaphylactique (n = 1), éruption varicelliformes (n = 1), éruption annulaire généralisée (n = 1), poussée d’un lupus cutanée (n = 1), psoriasis vulgaire (n = 1), pemphigoïde bulleuse (n = 1), fasciite de Shulman (n = 1). DISCUSSION: Les manifestations cutanées de la COVID-19 ont été bien documentées et comprennent des éruptions morbilliformes, urticariennes, varicelliformes, vasculopathiques et des lésions type engelures. On en sait moins sur les effets indésirables cutanés des vaccins contre la COVID-19. Dans le peu d’études publiées, en particulier concernant les vaccins à ARNm, certaines de ces manifestations sont apparues après la vaccination. Les réactions localisées au site d’injection, immédiates ou retardées, sont les plus fréquemment rapportées. Ce n’est pas le cas de note étude. Ceci est probablement dû au fait que les patients négligent ou ne consultent pas pour ce type de réactions. L’urticaire, l’angiœdème, le prurit et l’exanthème morbiliforme étaient fréquents ce qui est le cas de notre étude. Il est important de distinguer les réactions d’hypersensibilité immédiate qui surviennent dans les 4 premières heures suivant l’injection, de celles survenant 4 heures après, particulièrement pour l’urticaire et l’œdème de Quincke, qui sont des contre-indications potentielles pour une 2(e) dose de vaccin.